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L’Arabie Saoudite Appelle à Un Retrait Total d’Israël de Gaza

Un pas vers la paix au Moyen-Orient ? L'Arabie Saoudite salue le cessez-le-feu à Gaza mais demande le retrait total des forces israéliennes. Vers une normalisation des relations entre les deux pays ? Découvrez les coulisses diplomatiques de cet accord crucial...

Un vent d’espoir souffle-t-il sur le conflit israélo-palestinien ? C’est ce que laisse entrevoir la réaction saoudienne à l’accord de cessez-le-feu conclu mercredi entre Israël et le Hamas à Gaza. Ryad a en effet salué cet accord négocié sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, tout en appelant à un retrait total des forces israéliennes de l’enclave palestinienne.

Selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères, le royaume « souligne l’importance de s’en tenir à l’accord et de mettre un terme aux agressions israéliennes sur Gaza et du retrait des forces d’occupation israéliennes, de manière totale de la bande de Gaza et de tous les autres territoires palestiniens et arabes ». Une prise de position ferme qui témoigne de l’engagement saoudien en faveur de la cause palestinienne.

Vers une normalisation des relations israélo-saoudiennes ?

Mais au-delà de ce soutien affiché, la déclaration saoudienne soulève également la question d’une éventuelle normalisation des relations avec Israël. En effet, depuis les accords d’Abraham de 2020, plusieurs pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc) ont normalisé leurs liens avec l’État hébreu. L’Arabie saoudite, poids lourd régional, est pressenti comme le prochain sur la liste.

Des discussions seraient d’ailleurs en cours entre Ryad et Washington sur le sujet, avec en toile de fond la question des garanties de sécurité américaines. Mais le prince héritier saoudien a récemment réaffirmé que toute reconnaissance d’Israël était conditionnée à la création d’un État palestinien.

Un rôle de médiateur pour l’Arabie Saoudite

En attendant cette hypothétique normalisation, l’Arabie saoudite semble vouloir jouer un rôle de médiateur dans le conflit. Le royaume a accueilli en novembre dernier un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique qui a accusé Israël de « génocide » à Gaza. Et en juin prochain, Ryad co-présidera avec la France une conférence sur l’établissement d’un État palestinien.

Une position d’équilibriste pour la monarchie saoudienne, qui doit composer avec son opinion publique très sensible à la question palestinienne tout en ménageant son allié américain et en lorgnant sur les bénéfices économiques et stratégiques d’un rapprochement avec Israël. L’appel au retrait total des forces israéliennes de Gaza s’inscrit dans cette logique.

L’espoir d’une paix durable

Au-delà des calculs diplomatiques, c’est surtout l’espoir d’une paix durable qui anime les différents acteurs. Après plus de 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, cet accord de cessez-le-feu apparaît comme une lueur d’espoir pour les populations civiles prises en étau.

La priorité absolue doit être de soulager les souffrances des Palestiniens de Gaza, de reconstruire ce qui a été détruit et de redonner une chance à la paix.

Une source diplomatique proche du dossier

Mais pour que cette trêve soit plus qu’une parenthèse, il faudra s’attaquer aux racines du conflit et renouer le fil du dialogue. Le chemin sera long et semé d’embûches, tant les positions semblent irréconciliables. Mais chaque pas dans la bonne direction, aussi timide soit-il, est à saluer.

L’appel saoudien au retrait israélien de Gaza en est un. Reste à voir s’il sera entendu et s’il ouvrira la voie à une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. L’avenir du Moyen-Orient en dépend.

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