Face à une croissance démographique galopante menaçant l’équilibre de notre planète, l’écrivain Bernard Werber invite l’humanité à s’inspirer des fourmis et des abeilles pour réguler sa population de manière durable et responsable. Une réflexion originale qui bouscule les tabous pour le bien des générations futures.
Quand l’homme doit apprendre des insectes pour sa survie
Célèbre pour sa trilogie des Fourmis, Bernard Werber a partagé son analyse lors de l’émission Figaro La Nuit. Selon lui, l’augmentation constante de la population mondiale est source de conflits et met en péril notre écosystème. Après avoir conquis tous les continents, l’humanité n’aurait d’autre choix que de coloniser d’autres planètes pour faire face à sa croissance exponentielle.
Mais en attendant cette hypothétique expansion spatiale, l’auteur s’interroge : « Est-ce qu’on peut vivre dans une planète avec 10 milliards d’individus qu’on peut nourrir, aimer, éduquer, rendre heureux sans détruire tout le reste de la nature ? ». Une question capitale qui devrait être au cœur des préoccupations écologiques selon lui.
Les fourmis et les abeilles comme modèles de société durable
Pour Bernard Werber, la solution réside dans l’observation de la nature, et plus particulièrement des insectes sociaux comme les fourmis et les abeilles. En effet, ces espèces ont développé des mécanismes d’autorégulation de leur population en fonction des ressources disponibles :
Une fourmilière ou une ruche arrête de faire des enfants dès qu’il n’y a plus assez de nourriture ou qu’ils ont épuisé les matières premières locales.
– Bernard Werber
Ainsi, en adaptant leur démographie à leur environnement, ces colonies assurent leur pérennité sans mettre en danger leur écosystème. Un exemple inspirant pour l’humanité qui doit apprendre à maîtriser sa consommation de ressources naturelles et à préserver les équilibres fragiles de notre planète.
Briser les tabous pour un avenir meilleur
Conscient du caractère sensible de son message, l’écrivain reconnaît que le sujet de la régulation démographique reste tabou dans nos sociétés. Prôner une maîtrise du nombre d’enfants par couple se heurte encore à de nombreuses résistances culturelles, religieuses ou politiques.
Pourtant, face à l’urgence écologique, il est temps selon lui de dépasser ces clivages et d’ouvrir sereinement le débat sur cette question cruciale pour notre avenir commun. Car en continuant à ignorer ce problème, nous prenons le risque de léguer aux générations futures une Terre exsangue et inhospitalière.
Vers une prise de conscience planétaire ?
Si la réflexion de Bernard Werber peut paraître dérangeante ou prématurée, elle a le mérite de pointer du doigt un enjeu majeur de notre époque. Alors que les scientifiques alertent sur l’effondrement de la biodiversité et le réchauffement climatique, il est urgent de repenser en profondeur notre rapport à la nature et à la démographie.
Loin d’être une vision pessimiste ou misanthrope, cet appel à s’inspirer des fourmis se veut porteur d’espoir. En prenant conscience de notre impact sur la planète et en régulant intelligemment notre croissance, nous pouvons construire un futur désirable où l’humanité vivra en harmonie avec son environnement. Un vaste défi qui nécessite l’engagement de tous, décideurs comme citoyens.
Alors, saurons-nous être à la hauteur de la sagesse des insectes ? L’avenir de notre espèce et de notre belle planète bleue en dépend. Bernard Werber a osé mettre les pieds dans le plat, à nous maintenant de relever le gant et d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.
