L’antisémitisme est de nouveau au cœur de l’actualité politique française. Depuis l’attentat du 7 octobre 2022, les actes antisémites se sont multipliés, mettant en lumière les failles de la lutte contre ce fléau. Mais face à cette recrudescence, la gauche, historiquement en première ligne dans ce combat, semble divisée et mal à l’aise.
La France insoumise sur le fil du rasoir
Le cas de La France insoumise (LFI) est emblématique de ce malaise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, accusé par ses détracteurs de complaisance envers un certain antisémitisme d’extrême-gauche, tente de naviguer entre condamnation de principe et calcul politique. Une stratégie ambiguë qui suscite la polémique.
Un Nouveau Front populaire controversé
La participation de LFI au sein du “Nouveau Front populaire”, une alliance incluant des mouvements comme le NPA, connu pour sa sympathie envers le Hamas, jette le trouble. Des figures comme Sandrine Rousseau ou Raphaël Glucksmann expriment leur malaise, sans pour autant rompre les rangs.
“Il ne faut pas politiser !” : face à l’antisémitisme, la gauche antiraciste tente de masquer ses divisions.
Marianne
Un antisémitisme instrumentalisé ?
Certains, comme le philosophe Alain Finkielkraut, accusent même LFI de faire de l’antisémitisme un “carburant électoral”, misant sur un “antisémitisme stratégique” pour séduire une partie de l’électorat. Un terme qui fait polémique mais qui traduit le malaise ambiant.
Le spectre du communautarisme
Plus largement, c’est la tentation communautariste d’une certaine gauche qui est pointée du doigt. En flirtant avec des mouvements indigénistes ou décoloniaux, LFI s’exposerait à une forme d’aveuglement face à l’antisémitisme qui gangrène certains quartiers.
Un problème reconnu mais minimisé
Bien sûr, la gauche dans son ensemble condamne fermement l’antisémitisme. Mais beaucoup semblent considérer ce fléau comme un “point de détail”, une menace secondaire qui ferait surtout “le jeu de l’extrême-droite”. Une posture qui agace une partie de la communauté juive.
Sortir du déni
Pour le politologue Jean-Yves Camus, il est urgent que la gauche sorte du déni et affronte la réalité de cet antisémitisme qui prospère notamment dans les banlieues. “Reconnaître un problème, ce n’est pas stigmatiser une population, c’est le premier pas pour le combattre efficacement”.
92% des Juifs français considèrent que LFI contribue à la montée de l’antisémitisme.
Sondage Ifop
Un chiffre qui devrait interpeller la gauche et l’inciter à clarifier son positionnement. Car en refusant de nommer clairement cet antisémitisme qui gangrène une partie de la société française, elle prend le risque de le laisser prospérer. Et de perdre son âme dans une forme de cynisme électoral.
Il est temps pour la gauche de retrouver la clarté et la fermeté qui ont longtemps été sa marque de fabrique dans la lutte contre l’antisémitisme. Un combat qui ne souffre aucune ambiguïté, aucun “en même temps”. Car face à la haine, il n’y a pas de compromis possible.
Plus largement, c’est la tentation communautariste d’une certaine gauche qui est pointée du doigt. En flirtant avec des mouvements indigénistes ou décoloniaux, LFI s’exposerait à une forme d’aveuglement face à l’antisémitisme qui gangrène certains quartiers.
Un problème reconnu mais minimisé
Bien sûr, la gauche dans son ensemble condamne fermement l’antisémitisme. Mais beaucoup semblent considérer ce fléau comme un “point de détail”, une menace secondaire qui ferait surtout “le jeu de l’extrême-droite”. Une posture qui agace une partie de la communauté juive.
Sortir du déni
Pour le politologue Jean-Yves Camus, il est urgent que la gauche sorte du déni et affronte la réalité de cet antisémitisme qui prospère notamment dans les banlieues. “Reconnaître un problème, ce n’est pas stigmatiser une population, c’est le premier pas pour le combattre efficacement”.
92% des Juifs français considèrent que LFI contribue à la montée de l’antisémitisme.
Sondage Ifop
Un chiffre qui devrait interpeller la gauche et l’inciter à clarifier son positionnement. Car en refusant de nommer clairement cet antisémitisme qui gangrène une partie de la société française, elle prend le risque de le laisser prospérer. Et de perdre son âme dans une forme de cynisme électoral.
Il est temps pour la gauche de retrouver la clarté et la fermeté qui ont longtemps été sa marque de fabrique dans la lutte contre l’antisémitisme. Un combat qui ne souffre aucune ambiguïté, aucun “en même temps”. Car face à la haine, il n’y a pas de compromis possible.