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L’antisémitisme de la gauche : Rachida Dati dénonce un accord électoral honteux

« Ils se mettent d'accord pour sauver leurs postes de députés sur le dos de qui ? D'une partie de nos compatriotes, notamment nos compatriotes juifs », s'indigne Rachida Dati. La ministre de la Culture dénonce un accord électoral de la gauche aux législatives qui sacrifierait la lutte contre l'antisémitisme...

La controverse enfle autour de l’accord électoral scellé par les principales formations de gauche en vue des élections législatives. Mardi soir sur C8, Rachida Dati, ministre de la Culture, a vivement critiqué ce qu’elle considère comme un reniement des valeurs républicaines au profit de calculs politiciens. Au cœur de son réquisitoire : l’accusation d’un antisémitisme assumé au sein de La France Insoumise, passé sous silence par ses nouveaux alliés.

« Ils se mettent d’accord pour sauver leurs postes sur le dos de nos compatriotes juifs »

Fidèle à son style incisif, la maire du 7e arrondissement de Paris n’y est pas allée par quatre chemins pour dénoncer l’accord trouvé entre La France Insoumise, le PS, EELV et le PCF sous la bannière « Front populaire » :

Ils se mettent d’accord pour sauver leurs postes de députés sur le dos de qui ? D’une partie de nos compatriotes, notamment nos compatriotes juifs.

Rachida Dati, sur C8

Mettant en cause « l’antisémitisme revendiqué » de LFI, elle a fustigé le silence complice des autres partis de gauche, rappelant que l’antisémitisme « c’est un délit » et le communautarisme « un séparatisme ».

Des tensions exacerbées sur la question israélo-palestinienne

Depuis l’attaque du Hamas contre Israël en octobre dernier, le conflit au Proche-Orient cristallise les tensions, tout particulièrement à gauche. La France Insoumise a été accusée à plusieurs reprises de dérives antisionistes aux relents antisémites après avoir embrassé la cause palestinienne. L’investiture de la militante controversée Rima Hassan aux européennes en étant l’illustration la plus flagrante.

Ces prises de position ont contribué à mettre LFI au ban d’une partie de la classe politique, à l’image du Front national de Jean-Marie Le Pen dans les années 1980-1990. Un parallèle qui n’a pas échappé à Rachida Dati.

La gauche appelée à clarifier sa position

Au lendemain de l’accord, la ministre de la Culture a exhorté la gauche à sortir de l’ambiguïté, interpellant Yannick Jadot sur France Inter :

Oui, on a des désaccords, mais on a une divergence d’idées. Mais, l’antisémitisme, c’est un délit. Le communautarisme, c’est un séparatisme. Est-ce que quelqu’un peut un jour dénoncer ça ?

Rachida Dati, sur C8

« La France doit dire stop à ça »

Alors que se profilent les législatives des 30 juin et 7 juillet, Rachida Dati a appelé les Français à prendre leurs « responsabilités » face à une gauche qui cherche selon elle des « victimes » faute « d’électeurs » :

Ils me détestent. Je ne suis pas une victime, ils n’ont pas d’électeurs, ils cherchent des victimes. La France doit dire stop à ça.

Rachida Dati, sur C8

À trois semaines du scrutin, la ministre a clairement fait de la lutte contre l’antisémitisme un enjeu de cette élection, sommant la gauche de clarifier sa position. Reste à savoir si son réquisitoire trouvera un écho dans l’opinion, au moment où le Rassemblement National apparaît en position de force dans les sondages. Une nouvelle équation politique explosive.

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