Imaginez un instant : vous êtes atteint d’un cancer et une entreprise vous promet un traitement « révolutionnaire » et « sans effets secondaires ». Trop beau pour être vrai ? C’est précisément ce que dénonce l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a récemment ordonné la suspension de publicités illégales pour une prétendue immunothérapie censée traiter le cancer.
Des entreprises peu scrupuleuses ciblent les patients vulnérables
D’après une source proche du dossier, trois sociétés basées en Irlande et en Suisse ont été épinglées par l’ANSM pour avoir fait la promotion d’un traitement anticancéreux non autorisé, à base de cellules dendritiques. Vantant les mérites de cette thérapie soi-disant « naturelle » et « abordable », ces entreprises n’ont pas hésité à cibler directement les patients, jouant sur leurs espoirs de guérison.
Les sites web et réseaux sociaux de ces sociétés regorgent de promesses : un traitement « efficace », « sans danger », disponible pour la modique somme de 18 950 euros. Certaines vont même jusqu’à proposer d’envoyer une équipe médicale au domicile des patients. Sauf que voilà : cette fameuse immunothérapie n’a reçu aucune autorisation de mise sur le marché en Europe. Autrement dit, son efficacité et son innocuité n’ont jamais été démontrées.
L’ANSM tape du poing sur la table
Face à cette publicité mensongère qui met en danger la santé des patients, l’ANSM a sommé les entreprises concernées de retirer « immédiatement » les contenus litigieux, sous peine de poursuites pénales. Une mesure de police sanitaire indispensable selon Alexandre de La Volpilière, directeur général adjoint de l’agence :
Il est primordial de protéger les patients et d’éviter qu’ils aient recours à des thérapies dont on n’a aucune donnée d’efficacité ni de sécurité.
Car au-delà de l’aspect purement réglementaire, c’est bien la santé publique qui est en jeu. En promettant monts et merveilles aux patients atteints de cancer, ces entreprises les détournent de traitements validés et potentiellement vitaux. Elles leur font aussi miroiter de faux espoirs, avec toute la détresse psychologique que cela peut engendrer.
Des pistes thérapeutiques à manier avec prudence
Si l’immunothérapie par cellules dendritiques suscite de nombreux espoirs dans la lutte contre le cancer, elle en est encore à un stade expérimental. Certains essais cliniques ont montré des résultats prometteurs, notamment dans le traitement du mélanome et du cancer de la prostate. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir proposer cette approche à grande échelle.
Les chercheurs doivent encore affiner les protocoles, évaluer les effets à long terme et surtout, prouver l’efficacité de cette immunothérapie par rapport aux traitements existants. Un processus long et rigoureux, aux antipodes des promesses marketées par les sociétés épinglées par l’ANSM.
Vers une meilleure protection des patients vulnérables
Cette affaire illustre malheureusement la vulnérabilité des patients atteints de maladies graves face à certaines dérives mercantiles. En quête désespérée de solutions, ils peuvent être tentés de croire à des promesses miraculeuses, au mépris de leur santé et de leur portefeuille.
Pour les protéger, une vigilance de tous les instants est indispensable. Cela passe par un encadrement strict de la publicité pour les médicaments et thérapies, des campagnes de prévention mais aussi une sensibilisation des professionnels de santé aux risques liés aux thérapies non éprouvées.
L’action de l’ANSM est un signal fort en ce sens. En s’attaquant frontalement à ces publicités trompeuses, elle rappelle que la santé des patients n’est pas une marchandise comme les autres. Et que face aux mirages des guérisons miraculeuses, la prudence et la rigueur scientifique restent les meilleurs remparts.
Les chercheurs doivent encore affiner les protocoles, évaluer les effets à long terme et surtout, prouver l’efficacité de cette immunothérapie par rapport aux traitements existants. Un processus long et rigoureux, aux antipodes des promesses marketées par les sociétés épinglées par l’ANSM.
Vers une meilleure protection des patients vulnérables
Cette affaire illustre malheureusement la vulnérabilité des patients atteints de maladies graves face à certaines dérives mercantiles. En quête désespérée de solutions, ils peuvent être tentés de croire à des promesses miraculeuses, au mépris de leur santé et de leur portefeuille.
Pour les protéger, une vigilance de tous les instants est indispensable. Cela passe par un encadrement strict de la publicité pour les médicaments et thérapies, des campagnes de prévention mais aussi une sensibilisation des professionnels de santé aux risques liés aux thérapies non éprouvées.
L’action de l’ANSM est un signal fort en ce sens. En s’attaquant frontalement à ces publicités trompeuses, elle rappelle que la santé des patients n’est pas une marchandise comme les autres. Et que face aux mirages des guérisons miraculeuses, la prudence et la rigueur scientifique restent les meilleurs remparts.