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Lancement d’un nouveau mouvement politique par les ex-LFI

Un nouveau mouvement politique voit le jour suite aux législatives : "L'Après". Initié par des figures dissidentes de LFI comme Corbière ou Autain, il entend rassembler la gauche sur un projet de changement, au-delà des querelles. Découvrez leurs ambitions et...

En cette période post-législatives, le paysage politique français connaît une nouvelle évolution marquante. Plusieurs figures de proue de La France Insoumise, se sentant écartées par le mouvement, ont décidé de lancer leur propre initiative baptisée “L’Après”. Zoom sur ce nouveau rassemblement qui entend bien peser dans le débat à gauche.

Une initiative née des dissensions internes à LFI

C’est un secret de polichinelle, les derniers mois ont été marqués par de vives tensions au sein de La France Insoumise. Plusieurs cadres du mouvement, à l’instar d’Alexis Corbière, Raquel Garrido, Hendrik Davi ou encore Danielle Simonnet, ont dénoncé des tentatives de “purge” à leur encontre lors des dernières élections législatives. Investis contre leur gré, ils ont malgré tout réussi pour la plupart à être réélus, en dissidence.

Désormais, ces frondeurs entendent capitaliser sur leur succès électoral pour lancer un nouveau mouvement, en rupture assumée avec la ligne mélenchoniste. Baptisé “L’Après”, pour Association pour la République sociale et écologique, ce rassemblement se veut un “outil politique au service du Nouveau Front populaire“, selon les mots de ses fondateurs.

Nous refusons de nous enfermer dans des règlements de comptes. Nous voulons l’unité qui est la base de notre identité politique. Nous voulons agir en visant pour nous-mêmes la démocratie, en considérant le pluralisme comme une richesse.

Extrait de la déclaration de lancement de “L’Après”

Construire “l’après” à plusieurs niveaux

Les ambitions affichées par le nouveau mouvement sont multiples. Il s’agira de préparer “l’après-Macron”, mais aussi d’apporter des réponses aux défis écologiques, à la montée de l’extrême droite et aux limites de la Vème République. La démarche se veut résolument tournée vers l’avenir et la construction, loin des querelles intestines ayant marqué LFI ces derniers temps.

Si les désaccords stratégiques avec Jean-Luc Mélenchon sont assumés, les membres de “L’Après” ne renoncent pas pour autant à l’action politique collective ni à porter un projet de transformation profonde de la société. Ils entendent s’appuyer sur les succès électoraux engrangés malgré l’adversité pour incarner une gauche sociale et écologique unie et ouverte au pluralisme.

Un trait d’union à gauche ?

Au-delà de la seule sphère insoumise, “L’Après” aspire à jouer un rôle fédérateur au sein de la gauche. Ses initiateurs rappellent que la nécessité de cette démarche unitaire s’est faite jour “pendant les élections européennes lorsque la gauche était non seulement divisée mais développait en son sein des anathèmes agressives”. Un constat lucide qui les pousse à vouloir incarner un “trait d’union” dans une gauche plurielle.

Reste à voir comment ce nouvel acteur, porté par des personnalités rompues à la politique mais en rupture de ban avec leur famille d’origine, parviendra à s’imposer dans un paysage déjà bien encombré. Une chose est sûre, “L’Après” entend bien être de tous les combats à venir, à commencer par la bataille contre la réforme des retraites qui s’annonce.

Avec ce lancement, c’est une nouvelle page qui s’ouvre à gauche, portée par des visages bien connus des Français. Corbière, Garrido, Davi, Simonnet et consorts entendent bien faire entendre leur voix, celle d’une gauche de combat mais ouverte au dialogue. Un pari osé en ces temps de divisions, mais qui a le mérite de la clarté. Réussiront-ils leur pari ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, “L’Après” risque bien d’animer la vie politique dans les mois à venir.

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