C’est une révélation qui a secoué le monde du football. Lors d’un podcast officiel du FC Barcelone, le président Joan Laporta a lâché une véritable bombe : le club catalan a refusé cet été une offre vertigineuse de 250 millions d’euros pour son joyau Lamine Yamal, âgé de seulement 17 ans. Une somme qui aurait fait du jeune espagnol le joueur le plus cher de l’histoire, devant les 222 millions déboursés par le PSG pour Neymar en 2017. Mais le Barça, malgré ses difficultés financières, a dit non. Un choix fort et un pari sur l’avenir.
Lamine Yamal, un talent précoce déjà courtisé
Depuis ses débuts tonitruants en équipe première à seulement 15 ans, Lamine Yamal fait tourner les têtes des plus grands clubs européens. Déjà international espagnol (17 sélections), le milieu offensif a été l’un des grands artisans du sacre de la Roja à l’Euro cet été. Une éclosion confirmée en ce début de saison, avec 5 buts et 5 passes décisives en 11 matchs sous le maillot blaugrana. Des performances qui ont visiblement affolé le mercato, jusqu’à cette proposition indécente venue d’un mystérieux club.
D’après des sources proches des négociations, plusieurs cadors européens étaient sur les rangs pour s’offrir la pépite barcelonaise. Mais c’est bien une écurie dont l’identité n’a pas filtré qui aurait mis 250 millions d’euros sur la table, soit le montant de la clause libératoire de Yamal. Un chèque en blanc qui aurait pu soulager les finances du Barça, encore dans le rouge malgré ses efforts. Mais pour Joan Laporta, pas question de céder son joyau, même à prix d’or.
Un choix fort et un message clair
En repoussant cette offre, aussi folle soit-elle, le président du FC Barcelone envoie un signal fort. Celui d’un club qui mise sur ses jeunes et son identité, plutôt que sur l’argent facile. “C’est le joueur le plus populaire au monde”, a-t-il même déclaré au sujet de Lamine Yamal. Un statut qui va bien au-delà de sa “valeur comptable”, estime Laporta. En clair, le Barça considère son prodige comme l’avenir du club, un futur Messi qu’il faut chérir et non brader.
Un club est venu me voir pour recruter Lamine pour 250 millions d’euros et j’ai dit non.
Joan Laporta, président du FC Barcelone
Reste que le Barça prend un risque en déclinant une telle proposition. Avec la crise, le club croule sous les dettes et peine à boucler son mercato. Plusieurs cadres, dont De Jong et Depay, étaient poussés vers la sortie cet été pour renflouer les caisses. En refusant de vendre Lamine Yamal, même au prix fort, Laporta mise gros sur son diamant brut. Un pari osé, mais qui pourrait s’avérer gagnant si le jeune espagnol confirme tous les espoirs placés en lui.
Le Barça mise sur la jeunesse
Au-delà du cas Yamal, ce choix illustre la nouvelle politique sportive du FC Barcelone. Après des années de folie dépensière et de recrutements clinquants (Coutinho, Griezmann, Dembélé…), le club mise désormais sur son centre de formation, la Masia. L’émergence de talents comme Gavi, Ansu Fati ou Pedri ces dernières saisons a conforté les dirigeants dans cette voie. Quitte à résister aux sirènes du mercato, même les plus alléchantes.
En conservant Lamine Yamal malgré les 250 millions proposés, le Barça s’inscrit dans cette logique vertueuse. Celle d’un club formateur, fier de son identité et tourné vers l’avenir. Une vision à long terme qui tranche avec la fuite en avant de certains cadors européens, prêts à tout pour rafler les meilleurs jeunes talents. En disant non aux millions, Laporta affirme son ambition : reconstruire un grand Barça autour de ses pépites maison. Un projet séduisant, mais semé d’embûches.
Les risques d’une telle stratégie
Car miser tout sur des jeunes, aussi doués soient-ils, n’est pas sans danger. La pression, les blessures, la concurrence… Autant d’aléas qui peuvent freiner l’éclosion d’un crack comme Lamine Yamal. Sans parler de la tentation, pour ces pépites courtisées, d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. En août, le milieu Ilaix Moriba, un autre grand talent de la Masia, a ainsi claqué la porte du Barça pour filer au RB Leipzig, faute d’accord pour prolonger. Un scénario que les dirigeants barcelonais devront à tout prix éviter avec Yamal.
D’autant que le Barça, en refusant de le vendre cet été, a placé la barre très haut pour son joyau. Avec ce refus retentissant, le club met une pression énorme sur les épaules du jeune espagnol, attendu comme le messie par les socios. Le moindre faux pas, la moindre méforme sera forcément pointée du doigt et comparée à ces 250 millions partis en fumée. Un poids lourd à porter pour un joueur de 17 ans, qui devra faire preuve d’une grande force mentale pour ne pas sombrer.
Un pari sur l’avenir
Mais en misant sur Lamine Yamal, le Barça mise surtout sur son avenir. Un avenir qui doit s’écrire avec ce genre de talent générationnel, capable de porter le club pendant la prochaine décennie. C’est en tout cas le projet de Joan Laporta, bien décidé à renouer avec la philosophie Johan Cruyff et son football total. Un jeu léché, académique, porté par des joueurs brillants techniquement et intimement liés au Barça. Des “Ninos” comme on les surnommait du temps de Xavi, Iniesta et Messi.
Dans cette quête, Lamine Yamal apparaît comme la première pierre d’un édifice ambitieux. Celui d’un nouveau Barça conquérant, bâti sur son centre de formation d’élite. Pour y parvenir, Laporta et son staff vont devoir entourer et accompagner au mieux leur diamant, sans brûler les étapes. Tout en espérant que d’autres pépites de la trempe de Yamal émergent pour l’épauler dans les années à venir. C’est à ce prix que le pari du Barça, aussi risqué soit-il, s’avèrera gagnant. 250 millions ou pas.