ActualitésInternational

L’Amérique Sous Tension à 11 Jours des Élections Présidentielles

À 11 jours du vote, la campagne présidentielle américaine s'intensifie. Kamala Harris et Donald Trump s'affrontent dans les États clés, multipliant les meetings et les petites phrases. Dans ce climat de tension, l'issue du scrutin reste incertaine. Qui l'emportera le 5 novembre ?

À l’approche du scrutin présidentiel américain, prévu le 5 novembre prochain, la tension est à son comble entre les deux candidats. Alors qu’il ne reste plus que 11 jours de campagne, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump enchaînent les meetings dans les États clés, tentant de convaincre les derniers indécis.

Ce jeudi 24 octobre, la candidate démocrate était en meeting à Atlanta, en Géorgie. Devant une foule enthousiaste, elle a pu compter sur le soutien de poids lourds du parti, comme Bruce Springsteen ou l’ancien président Barack Obama. Ce dernier n’a pas mâché ses mots contre Donald Trump, l’accusant de faire campagne “pour être un tyran américain”.

De son côté, le candidat républicain a fait étape en Arizona et au Nevada. Fidèle à son style provocateur, il a comparé les États-Unis à une “décharge” à cause de l’immigration, durcissant encore son discours sur ce thème qui lui est cher. Il en a profité pour réfuter l’étiquette de “fasciste” que lui avait accolé son ancien chef de cabinet, John Kelly.

Les sondages donnent l’avantage à Donald Trump

À quelques jours du vote, les sondages semblent favorables à l’ancien président. Selon plusieurs instituts, comme Fabrizio, Lee & Associates ou Hart Research Associates, Donald Trump devancerait Kamala Harris dans les intentions de vote à l’échelle nationale, avec des scores oscillant entre 48% et 49% contre 46% pour la démocrate.

Dans les États clés, la bataille fait aussi rage. En Arizona et en Caroline du Nord, le républicain serait en tête d’une courte tête avec 50% contre respectivement 49% et 48% pour son adversaire. En Géorgie en revanche, les deux candidats seraient au coude-à-coude avec chacun 49% des intentions de vote.

Une campagne sous haute tension

Dans ce contexte électrique, chaque camp tente de marquer des points. Pour Kamala Harris, le soutien du monde de la culture et de la science est un atout de poids. Après le meeting en présence de Bruce Springsteen et Barack Obama, 82 prix Nobel ont publié une tribune dans le New York Times pour apporter leur soutien à la candidate démocrate.

On s’aperçoit que les gens qui sont dans la culture, mais vraiment au sens très large (…) ne voient en Trump finalement qu’un ennemi.

François Clémenceau, éditorialiste sur LCI

À l’inverse, Donald Trump joue la carte du populisme en menant “la guerre contre le wokisme“. Un positionnement qui parle à son électorat, composé aux deux tiers de personnes n’ayant pas fait d’études supérieures. Il sait s’adresser “à ceux qui veulent l’entendre”, analyse François Clémenceau.

Dernière ligne droite au Texas

Pour ce vendredi 25 octobre, démocrates et républicains ont rendez-vous au Texas, un État traditionnellement conservateur mais qui pourrait basculer.

Donald Trump y tiendra un meeting sur le thème de l’immigration. Depuis un hangar d’avion à Austin, il devrait une nouvelle fois dénoncer la porosité de la frontière sud des États-Unis. Il enregistrera aussi un podcast avec l’animateur Joe Rogan, très populaire chez les hommes.

Kamala Harris abordera, elle, la question de l’avortement. Dans cet État où l’IVG est interdite, elle participera à une table-ronde sur le sujet. La candidate démocrate terminera sa journée par un meeting à Houston, aux côtés de la chanteuse Beyoncé, surnommée “Queen B”.

Beyoncé et la question de l’IVG

Le soutien de Beyoncé est un coup de maître pour Kamala Harris. L’artiste, originaire de Houston, est une figure adorée au Texas. Sa présence pourrait remobiliser un électorat démocrate parfois découragé dans cet État républicain.

La question de l’IVG sera aussi au cœur de ce déplacement. Depuis l’arrêt de la Cour Suprême en juin 2022 qui a révoqué le droit constitutionnel à l’avortement, les démocrates ont fait de ce sujet un argument de campagne. Un pari risqué, l’inflation étant la préoccupation numéro un des Américains.

Une élection à haut risque

À 11 jours du scrutin, tous les signaux semblent au rouge. Dans un pays profondément divisé, l’hypothèse d’une contestation des résultats plane. En 2020 déjà, Donald Trump avait crié à la fraude, sans preuves. Cette fois-ci, le spectre d’une crise post-électorale inquiète les observateurs.

On se dirige peut-être vers une guerre civile.

Un électeur américain interrogé par François-Xavier Ménage de TF1

Pour éviter un tel scénario, les autorités se préparent. Mais il faudra aussi que le vainqueur, quel qu’il soit, soit en mesure de rassembler une Amérique plus que jamais fracturée. Un défi immense qui attend le prochain locataire de la Maison Blanche.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.