L’Amérique est sous le choc alors qu’une peine de perpétuité incompressible vient d’être prononcée contre David DePape pour sa violente attaque à l’encontre de Paul Pelosi, l’époux de Nancy Pelosi, figure emblématique du parti démocrate. Cette condamnation sans appel survient à peine une semaine avant une élection présidentielle déjà sous haute tension entre Donald Trump et Kamala Harris.
Une agression d’une rare violence à motivations politiques
En octobre 2022, David DePape, un charpentier canadien converti aux théories complotistes, s’était introduit par effraction au domicile de Paul et Nancy Pelosi à San Francisco. Armé d’un marteau, il avait fracturé le crâne de Paul Pelosi après avoir demandé où se trouvait sa femme, alors troisième personnage de l’État en tant que présidente de la Chambre des représentants.
Selon les aveux de DePape aux enquêteurs, il projetait de “briser les rotules” de Nancy Pelosi si elle n’avouait pas les supposés “mensonges” du camp démocrate. Cette attaque d’une violence inouïe, filmée par la caméra piéton des policiers intervenus in extremis, a profondément choqué le pays.
Un acte nourri par les théories complotistes de l’extrême droite
Cette agression ne serait pas un acte isolé mais bien le fruit d’un contexte politique délétère où les théories complotistes propagées par l’extrême droite nourrissent la violence. Nancy Pelosi était en effet régulièrement prise pour cible par ces mouvances.
Lors de son procès, DePape a tenu des propos délirants, accusant notamment le gouvernement américain d’avoir lui-même orchestré les attentats du 11 septembre 2001. Il s’est insurgé contre de supposés “rituels meurtriers magiques et maléfiques” qui gangrèneraient l’Amérique.
Dans une démocratie, on vote, on défend, et l’on débat pour parvenir au résultat politique que l’on souhaite. Mais la promesse d’une démocratie, c’est que l’on n’emploie pas la violence pour influer sur ce résultat.
Merrick Garland, ministre américain de la Justice
La perpétuité incompressible comme avertissement contre les violences politiques
La peine prononcée se veut un message clair à l’encontre de tous ceux qui seraient tentés de basculer dans la violence pour faire avancer leurs idées politiques. Pour Merrick Garland, ministre américain de la Justice, cette condamnation doit servir d’avertissement.
Dans un pays déjà profondément divisé, à quelques jours d’une élection présidentielle à haut risque, cette affaire ravive le spectre des dérives violentes liées aux théories du complot. Elle souligne l’urgence de combattre ces courants par l’éducation et la vigilance de tous pour préserver les fondements démocratiques.