A l’approche de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, la politique étrangère s’impose comme un sujet de discorde majeur entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump. Leurs visions divergentes reflètent deux approches radicalement différentes des relations internationales.
Harris, héritière de Biden
Âgée de 60 ans, Kamala Harris s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère de Joe Biden, auquel elle a apporté un soutien sans faille durant son mandat. Elle défend une approche multilatérale, mettant l’accent sur le renforcement des alliances américaines, notamment au sein de l’OTAN.
La vice-présidente se veut ferme mais mesurée. Elle promet de poursuivre l’aide militaire à l’Ukraine face à l’invasion russe, tout en cherchant un rééquilibrage sur le dossier israélo-palestinien. Concernant l’Iran, elle affiche une ligne dure mais reste ouverte au dialogue.
Trump et “l’Amérique d’abord”
A l’inverse, le magnat de 78 ans prône un retour à sa doctrine “America First”. Il dénonce la “faiblesse” de l’administration Biden dans un monde “en flammes”. S’il salue sa “très bonne relation” avec Vladimir Poutine, il blâme le président démocrate pour le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Au Moyen-Orient, Donald Trump assure qu’il n’y aurait pas eu de nouvelles tensions sous sa présidence. Il accuse Harris de “détester Israël” et prédit la fin de l’État hébreu d’ici deux ans si elle devient présidente. Sur l’Iran, il critique la politique de sanctions de l’administration actuelle.
La Chine, enjeu stratégique majeur
Si les deux candidats voient en la Chine le principal rival des États-Unis, leurs approches diffèrent. Harris reproche à Trump d’avoir “vendu” l’Amérique à Pékin durant son mandat. Elle promet une gestion “responsable” des différends, dans la lignée de Biden.
L’ancien président se veut plus agressif contre l'”ennemi” chinois. Il souligne néanmoins que l’administration démocrate a largement conservé les droits de douane qu’il avait instaurés sur les produits chinois. Son soutien à Taïwan en cas d’invasion fait débat.
Alliances et multilatéralisme
Autre point de clivage : les alliances. Harris se félicite du renforcement des partenariats sous Biden, y compris au sein de l’OTAN, malmenés durant l’ère Trump. Elle juge son rival moqué par les dirigeants étrangers.
Le républicain entretient le doute sur son engagement envers l’Alliance atlantique. Ses déclarations suggérant qu’il pourrait laisser Vladimir Poutine “faire ce qu’il veut” en cas de manquements financiers d’un allié ont choqué.
Conclusion
Au final, l’affrontement Harris-Trump sur la scène internationale cristallise deux conceptions opposées de la place des États-Unis dans le monde. Entre continuité et rupture, les électeurs américains devront trancher le 5 novembre.