Un vent de polémique souffle sur la péninsule italienne. L’objet de la discorde ? Le projet surprise de Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre des Transports, de rebaptiser l’aéroport milanais de Malpensa du nom de l’ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, décédé le mois dernier à l’âge de 86 ans. Une décision qui ne passe pas, surtout auprès du maire de Milan Giuseppe Sala, qui reproche à Salvini d’avoir agi en solo.
Salvini veut rendre hommage à “un grand Italien”
C’est lors d’une émission télévisée vendredi dernier que Matteo Salvini, chef de la Ligue d’extrême droite, a annoncé sa volonté de donner à l’aéroport de Milan-Malpensa, l’un des plus importants du pays, le nom de Silvio Berlusconi. “La décision finale revient au ministre des Transports et je suis prêt à la signer, avec orgueil et émotion, en souvenir de mon ami Silvio, grand entrepreneur, grand Milanais et grand Italien“, a-t-il déclaré avec emphase.
Le maire de Milan s’indigne
Mais Giuseppe Sala, le maire de centre-gauche de la capitale lombarde, n’a pas tardé à réagir. Il reproche à Salvini d’avoir pris cette décision de manière unilatérale, sans concertation avec les autorités locales et la société de gestion des aéroports milanais SEA. “C’est une décision importante, pourquoi n’en a-t-il pas discuté avec SEA ?“, s’est-il indigné mardi. Et d’ajouter : “Une décision de ce genre se prend-elle en 24 heures ?“.
Berlusconi, un personnage clivant
Au-delà de la forme, c’est aussi le choix de la personnalité de Silvio Berlusconi qui fait débat. Figure incontournable de la politique italienne, dont il a été le protagoniste pendant plus de 20 ans, l’ex-Cavaliere a autant fasciné que divisé l’opinion publique. Homme d’affaires ayant bâti un empire médiatique, il était tout aussi connu pour ses frasques judiciaires et sexuelles que pour son impact sur la vie politique transalpine.
La biographie de Berlusconi ne représente pas ceux qui comme nous combattent les valeurs que cette période a représentées.
– Parti Démocrate italien
Des propositions alternatives émergent
Face à la polémique grandissante, d’autres idées sont mises sur la table pour renommer l’aéroport milanais. Le Parti Démocrate, principale force d’opposition, a lancé une récolte de noms alternatifs. De son côté, le syndicat de gauche CGIL promeut le nom de la ballerine Carla Fracci, légende du ballet originaire de Milan, arguant qu’elle a “transmis dans le monde entier l’élégance, le style et la bravoure”.
Berlusconi, un destin lié à Milan
Malgré les controverses, les attaches de Silvio Berlusconi avec la capitale lombarde sont indéniables. C’est à Milan qu’il a construit son immense fortune et présidé pendant 31 ans le club de football de l’AC Milan, remportant 5 Ligues des Champions. Un palmarès sportif qui fait la fierté de nombreux Milanais.
La bataille autour du nom de l’aéroport de Milan reflète les clivages encore vifs dans la société italienne autour du personnage Berlusconi. Entre ses partisans, qui veulent lui rendre un vibrant hommage, et ses détracteurs, qui refusent de voir son nom associé à un lieu emblématique, le débat est loin d’être clos. C’est désormais au gouvernement de trancher, au risque de raviver les passions politiques transalpines.
Face à la polémique grandissante, d’autres idées sont mises sur la table pour renommer l’aéroport milanais. Le Parti Démocrate, principale force d’opposition, a lancé une récolte de noms alternatifs. De son côté, le syndicat de gauche CGIL promeut le nom de la ballerine Carla Fracci, légende du ballet originaire de Milan, arguant qu’elle a “transmis dans le monde entier l’élégance, le style et la bravoure”.
Berlusconi, un destin lié à Milan
Malgré les controverses, les attaches de Silvio Berlusconi avec la capitale lombarde sont indéniables. C’est à Milan qu’il a construit son immense fortune et présidé pendant 31 ans le club de football de l’AC Milan, remportant 5 Ligues des Champions. Un palmarès sportif qui fait la fierté de nombreux Milanais.
La bataille autour du nom de l’aéroport de Milan reflète les clivages encore vifs dans la société italienne autour du personnage Berlusconi. Entre ses partisans, qui veulent lui rendre un vibrant hommage, et ses détracteurs, qui refusent de voir son nom associé à un lieu emblématique, le débat est loin d’être clos. C’est désormais au gouvernement de trancher, au risque de raviver les passions politiques transalpines.