Actualités

L’ADN d’un meurtrier récidiviste le confond 9 mois après les faits

Grâce à son ADN, un homme de 63 ans sous curatelle a été mis en examen 9 mois après un meurtre à Nantes. Ce sexagénaire avait déjà été condamné pour homicide dans les années 80. La science a permis de confondre ce meurtrier récidiviste longtemps après les faits.

Un cas de meurtre vieux de plusieurs mois vient d’être résolu à Nantes grâce aux progrès de la science. Un homme de 63 ans, déjà condamné pour homicide volontaire dans les années 1980, a été mis en examen le 25 juillet 2024 pour le meurtre d’un quinquagénaire. Son ADN l’a confondu, mettant fin à une enquête de 9 mois.

Le corps de la victime découvert en janvier

C’est une odeur nauséabonde qui a alerté le voisinage le 12 janvier dernier. Dans un logement nantais, les secours ont fait une macabre découverte : le corps d’un homme de 55 ans gisant là depuis plusieurs semaines. Cet homme aux conditions de vie précaires était décédé depuis novembre 2023 selon les expertises. Son cadavre présentait un important traumatisme facial et sept plaies profondes au thorax.

L’ADN du suspect retrouvé sur les lieux

Sur la scène de crime, les enquêteurs ont pu relever des traces ADN. Elles correspondaient à un homme de 63 ans, qui rendait régulièrement visite à la victime pour consommer de l’alcool. Ce sexagénaire, placé sous curatelle renforcée, est vite devenu le principal suspect.

L’individu a fini par admettre être l’auteur de ce meurtre. Il a expliqué que la victime s’était moquée de lui, ce qu’il n’avait pas supporté, le conduisant à commettre cet homicide à l’aide d’un couteau.

– Renaud Gaudeul, procureur de la République à Nantes

Une nouvelle condamnation 35 ans après

Le suspect a été placé en garde à vue mercredi puis mis en examen pour homicide volontaire en récidive. En effet, il avait déjà été condamné en 1986 par la cour d’assises de Charente-Maritime à dix ans de réclusion pour un meurtre commis l’année précédente. Il risque donc une peine encore plus lourde, 35 ans après sa première condamnation pour homicide.

Cet homme, également condamné pour conduite en état d’ivresse en 2003, semblait ne pas s’être réinséré après sa lourde peine dans les années 80. Son placement sous curatelle témoigne aussi de sa fragilité et de la nécessité d’un suivi.

La science au service de la justice

Ce cold case résolu nous rappelle le rôle crucial des traces ADN dans les enquêtes criminelles. Même 9 mois après les faits, la police scientifique a pu identifier formellement le suspect grâce à son empreinte génétique. Les auteurs de crimes graves ont maintenant peu de chance d’échapper à la justice, même des années plus tard.

Cependant, ce drame soulève aussi la question de la récidive et du suivi des criminels après leur libération. Condamné à 10 ans de prison pour meurtre, ce sexagénaire n’a visiblement pas pu se réinsérer et a récidivé de la pire des manières. Un constat glaçant qui appelle à renforcer la prise en charge des détenus pour prévenir la récidive violente.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.