Le Tour d’Espagne fête ses 90 ans en 2025 et compte bien marquer le coup avec un parcours novateur et plein de surprises. Dévoilé ce jeudi à Madrid, le tracé de la Vuelta nouvelle version réserve son lot d’originalités, avec l’espoir d’attirer les plus grands champions, dont le prodige slovène Tadej Pogacar.
Un départ inédit depuis l’Italie
C’était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, c’est désormais officiel : pour la première fois de son histoire, la Vuelta s’élancera d’Italie. Les trois premières étapes se dérouleront intégralement dans la région du Piémont, avec un départ le 23 août. Une manière pour les organisateurs de renforcer la dimension internationale de l’épreuve.
Quatre pays traversés, dont la France
Après ce départ transalpin, le peloton effectuera un crochet par la France en empruntant les célèbres cols de Montgenèvre et du Lautaret, bien connus des amateurs du Tour de France. L’arrivée de la 4e étape sera jugée à Voiron, en Isère, 15e ville française à accueillir la Vuelta. Après un transfert par avion, les coureurs rallieront l’Espagne pour la suite de la course, avec une incursion en Principauté d’Andorre. Au total, ce sont 4 pays qui seront visités.
Le retour du contre-la-montre par équipes
Autre particularité de cette édition anniversaire : la présence de deux contre-la-montre, dont un par équipes lors de la 5e étape à Figueres, ville abritant le célèbre musée Dali. Ce format spectaculaire mais devenu rare sur les grands tours fait son retour. Un chrono individuel potentiellement décisif est également programmé à quatre jours de l’arrivée à Valladolid, première ville-étape de l’histoire de l’épreuve en 1935.
Le menu montagneux toujours copieux
Fidèle à sa réputation de course difficile, la Vuelta 2025 n’oublie pas d’empiler les difficultés, avec 5 étapes de haute-montagne et 6 de moyenne montagne au programme. Le redoutable Alto de l’Angliru et ses pourcentages effrayants sera au menu, de même que les mythiques cols pyrénéens d’Andorre. L’Alto de Velefique, souvent juge de paix ces dernières années, accueillera l’arrivée de la 9e étape.
Si la dernière étape, un sprint sur le circuit urbain de Madrid, ne devrait pas chambouler la hiérarchie, les pentes menant au Bola del Mundo la veille promettent un ultime rebondissement. De quoi offrir un final en apothéose aux 90 bougies de la Vuelta.
Ce tracé ambitieux et rafraîchissant, mariant tradition et innovation, pourrait séduire un certain Tadej Pogacar, qui n’a participé qu’une fois à la Vuelta, pour une 3e place finale en 2019. Le double vainqueur du Tour de France a fait savoir qu’il prendrait sa décision après avoir étudié les parcours du Giro et de la Vuelta. Avec un tel menu, les organisateurs espagnols ont assurément marqué des points dans ce duel à distance avec leurs homologues italiens.