C’est peut-être la dernière fois qu’ils se retrouvent dans ce cadre. A un mois des élections législatives allemandes, Emmanuel Macron reçoit ce mercredi le chancelier Olaf Scholz pour un déjeuner à l’Elysée. Une rencontre en forme d’au revoir, avec déjà en ligne de mire le probable successeur de Scholz à Berlin, et l’espoir d’une relation franco-allemande revigorée.
Cette « visite de courtoisie », dixit un conseiller de l’Ifri, intervient à un moment charnière. Le 23 février, les Allemands se rendront aux urnes, avec un grand favori pour occuper la chancellerie : Friedrich Merz, le chef du parti chrétien-démocrate. Un changement qui pourrait être synonyme de renouveau pour le tandem Paris-Berlin, après trois années de cohabitation compliquée entre Macron et Scholz.
Des sujets brûlants au menu
Pour autant, pas question de faire l’impasse sur les dossiers du moment. Ukraine, Europe… Les deux dirigeants ont prévu de « mettre en avant l’importance du travail franco-allemand » sur ces enjeux cruciaux, souligne l’Elysée. Un affichage d’unité et de détermination, deux jours après le retour tonitruant de Donald Trump à la Maison Blanche.
Concrètement, Macron et Scholz devraient plancher sur les garanties de sécurité à apporter à Kiev, alors que le nouveau locataire de la West Wing promet de boucler au plus vite un accord de paix entre Ukrainiens et Russes. Tout en faisant fi des desiderata européens. Un défi majeur pour le couple franco-allemand, qui entend bien peser dans la résolution de ce conflit.
Des tensions, des désaccords
Malgré l’importance de l’enjeu, les divergences entre Paris et Berlin restent profondes. Depuis son arrivée au pouvoir fin 2021, Olaf Scholz n’a eu de cesse de prendre le contrepied de son homologue français, sur quasiment tous les grands dossiers européens. Du projet de bouclier antimissile continental à la mise en œuvre du traité de libre-échange UE-Mercosur, en passant par les livraisons d’armes à l’Ukraine, Français et Allemands ont peiné à s’entendre.
D’un côté, un président omniprésent, volontiers va-t-en-guerre, prompt aux coups d’éclat et aux phrases chocs. De l’autre, un chancelier taiseux, prudent, allergique aux provocations. Deux tempéraments que tout oppose, et qui n’ont jamais réussi à trouver la bonne syntonisation. À Paris comme à Berlin, on ne fait d’ailleurs plus mystère de cette incompatibilité d’humeur.
L’ombre de Merz
Résultat, c’est avec soulagement, et non sans une certaine impatience, que l’Élysée se projette déjà dans « l’après-Scholz ». Depuis plusieurs mois, des contacts ont été noués avec Friedrich Merz, le chef de file de la droite allemande. Un sexagénaire réputé plus “compatible” avec la fougue macronnienne, même s’il n’a pas non plus la réputation d’être un partenaire facile.
La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique.
– Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à la Sorbonne
Bref, le changement à venir ne sera pas forcément synonyme d’embellie côté français. Mais il est attendu avec l’espoir de tourner la page d’un chapitre frustrant. Et de relancer, enfin, la machine franco-allemande, grippée depuis trop longtemps.
Des torts partagés
Côté allemand aussi, on pointe les errements de Paris, et notamment la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en avril dernier. Une « façon de se comporter, de faire des coups » peu appréciée outre-Rhin, où l’on a du mal à comprendre la pratique solitaire du pouvoir d’Emmanuel Macron. Et ses accès de grandiloquence sur la scène européenne.
Un anniversaire en demi-teinte
Ironie du calendrier, cette rencontre intervient pile le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Élysée, signé en 1963 pour sceller la réconciliation franco-allemande. Un symbole fort, mais qui sonne un peu creux en ces temps troublés. Loin, très loin de l’esprit d’un de Gaulle ou d’un Adenauer.
Il faut dire qu’en trois ans de cohabitation, Macron et Scholz n’ont jamais réussi à faire vivre ce « couple » si singulier. Ni à s’imposer comme le nouveau moteur de la construction européenne. Pire, leurs divergences récurrentes ont souvent donné le sentiment d’une alliance à bout de souffle, incapable de parler d’une seule voix. Un constat amer, à l’heure où les défis se multiplient sur le Vieux continent.
L’espoir d’un nouveau départ
Alors, cette « visite de courtoisie » sonnera-t-elle le glas d’un partenariat en panne ? Ou sera-t-elle au contraire le point de départ d’une nouvelle dynamique franco-allemande, avec un Friedrich Merz en embuscade ? Réponse dans les urnes, le 23 février prochain. Et dans les mois qui suivront, forcément décisifs pour l’avenir de l’Europe.
Une chose est sûre : malgré les irritants, les différences de style et les petites incompréhensions, Paris et Berlin restent condamnés à s’entendre. Et à faire avancer, ensemble, cet improbable attelage qu’est le couple franco-allemand. Un défi à la mesure des enjeux du moment.
Côté allemand aussi, on pointe les errements de Paris, et notamment la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en avril dernier. Une « façon de se comporter, de faire des coups » peu appréciée outre-Rhin, où l’on a du mal à comprendre la pratique solitaire du pouvoir d’Emmanuel Macron. Et ses accès de grandiloquence sur la scène européenne.
Un anniversaire en demi-teinte
Ironie du calendrier, cette rencontre intervient pile le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Élysée, signé en 1963 pour sceller la réconciliation franco-allemande. Un symbole fort, mais qui sonne un peu creux en ces temps troublés. Loin, très loin de l’esprit d’un de Gaulle ou d’un Adenauer.
Il faut dire qu’en trois ans de cohabitation, Macron et Scholz n’ont jamais réussi à faire vivre ce « couple » si singulier. Ni à s’imposer comme le nouveau moteur de la construction européenne. Pire, leurs divergences récurrentes ont souvent donné le sentiment d’une alliance à bout de souffle, incapable de parler d’une seule voix. Un constat amer, à l’heure où les défis se multiplient sur le Vieux continent.
L’espoir d’un nouveau départ
Alors, cette « visite de courtoisie » sonnera-t-elle le glas d’un partenariat en panne ? Ou sera-t-elle au contraire le point de départ d’une nouvelle dynamique franco-allemande, avec un Friedrich Merz en embuscade ? Réponse dans les urnes, le 23 février prochain. Et dans les mois qui suivront, forcément décisifs pour l’avenir de l’Europe.
Une chose est sûre : malgré les irritants, les différences de style et les petites incompréhensions, Paris et Berlin restent condamnés à s’entendre. Et à faire avancer, ensemble, cet improbable attelage qu’est le couple franco-allemand. Un défi à la mesure des enjeux du moment.
Pour autant, la responsabilité de ce rendez-vous manqué n’incombe pas au seul Olaf Scholz. Interrogé par l’AFP, le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad reconnaît que « les torts sont partagés ». Et appelle de ses vœux une remise en route rapide des grands projets communs, de la relance économique à la défense européenne.
Côté allemand aussi, on pointe les errements de Paris, et notamment la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en avril dernier. Une « façon de se comporter, de faire des coups » peu appréciée outre-Rhin, où l’on a du mal à comprendre la pratique solitaire du pouvoir d’Emmanuel Macron. Et ses accès de grandiloquence sur la scène européenne.
Un anniversaire en demi-teinte
Ironie du calendrier, cette rencontre intervient pile le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Élysée, signé en 1963 pour sceller la réconciliation franco-allemande. Un symbole fort, mais qui sonne un peu creux en ces temps troublés. Loin, très loin de l’esprit d’un de Gaulle ou d’un Adenauer.
Il faut dire qu’en trois ans de cohabitation, Macron et Scholz n’ont jamais réussi à faire vivre ce « couple » si singulier. Ni à s’imposer comme le nouveau moteur de la construction européenne. Pire, leurs divergences récurrentes ont souvent donné le sentiment d’une alliance à bout de souffle, incapable de parler d’une seule voix. Un constat amer, à l’heure où les défis se multiplient sur le Vieux continent.
L’espoir d’un nouveau départ
Alors, cette « visite de courtoisie » sonnera-t-elle le glas d’un partenariat en panne ? Ou sera-t-elle au contraire le point de départ d’une nouvelle dynamique franco-allemande, avec un Friedrich Merz en embuscade ? Réponse dans les urnes, le 23 février prochain. Et dans les mois qui suivront, forcément décisifs pour l’avenir de l’Europe.
Une chose est sûre : malgré les irritants, les différences de style et les petites incompréhensions, Paris et Berlin restent condamnés à s’entendre. Et à faire avancer, ensemble, cet improbable attelage qu’est le couple franco-allemand. Un défi à la mesure des enjeux du moment.
Pour autant, la responsabilité de ce rendez-vous manqué n’incombe pas au seul Olaf Scholz. Interrogé par l’AFP, le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad reconnaît que « les torts sont partagés ». Et appelle de ses vœux une remise en route rapide des grands projets communs, de la relance économique à la défense européenne.
Côté allemand aussi, on pointe les errements de Paris, et notamment la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en avril dernier. Une « façon de se comporter, de faire des coups » peu appréciée outre-Rhin, où l’on a du mal à comprendre la pratique solitaire du pouvoir d’Emmanuel Macron. Et ses accès de grandiloquence sur la scène européenne.
Un anniversaire en demi-teinte
Ironie du calendrier, cette rencontre intervient pile le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Élysée, signé en 1963 pour sceller la réconciliation franco-allemande. Un symbole fort, mais qui sonne un peu creux en ces temps troublés. Loin, très loin de l’esprit d’un de Gaulle ou d’un Adenauer.
Il faut dire qu’en trois ans de cohabitation, Macron et Scholz n’ont jamais réussi à faire vivre ce « couple » si singulier. Ni à s’imposer comme le nouveau moteur de la construction européenne. Pire, leurs divergences récurrentes ont souvent donné le sentiment d’une alliance à bout de souffle, incapable de parler d’une seule voix. Un constat amer, à l’heure où les défis se multiplient sur le Vieux continent.
L’espoir d’un nouveau départ
Alors, cette « visite de courtoisie » sonnera-t-elle le glas d’un partenariat en panne ? Ou sera-t-elle au contraire le point de départ d’une nouvelle dynamique franco-allemande, avec un Friedrich Merz en embuscade ? Réponse dans les urnes, le 23 février prochain. Et dans les mois qui suivront, forcément décisifs pour l’avenir de l’Europe.
Une chose est sûre : malgré les irritants, les différences de style et les petites incompréhensions, Paris et Berlin restent condamnés à s’entendre. Et à faire avancer, ensemble, cet improbable attelage qu’est le couple franco-allemand. Un défi à la mesure des enjeux du moment.