Après plus d’une décennie de guerre et de répression, Damas se réveille doucement à la vie. Deux jours après la chute inattendue du régime de Bachar al-Assad, renversé dimanche par une coalition de rebelles, les habitants de la capitale syrienne retrouvent prudemment le chemin des rues et des cafés. « On doit bien vivre après tout » résume Lina, 57 ans, venue faire son marché pour la première fois depuis la fin du règne des Assad.
Un mélange de soulagement et de vigilance
Si la joie d’être enfin libérés de la dictature est palpable chez les Damascènes, la prudence reste de mise dans une ville encore sous le choc des événements. « On avait beaucoup de craintes et on était très tendues, mais on s’est encouragées à sortir et reprendre notre vie normale » confie Rania Diab, une femme médecin de 64 ans. Mais elle tempère : « On reste prudents, on rentre tôt, la situation n’est pas encore claire ».
Cette vigilance se reflète dans les rues de la capitale où des hommes en treillis lourdement armés ont remplacé les forces de sécurité du régime déchu. La population s’habitue à ce nouveau visage mais certaines craintes persistent, comme en témoigne la fermeture des bars servant de l’alcool dans le quartier chrétien de Bab Touma.
Le soulagement d’être libérés de la répression
Malgré ces incertitudes, c’est surtout le soulagement qui domine chez une population éreintée par des décennies d’oppression et de guerre civile. « Nous, les Syriens, on aime la vie, et la vie continue, j’espère que l’avenir sera meilleur pour les jeunes » sourit Lina, arrêtée en 2015 par le régime Assad. Un sentiment partagé par Rania qui aspire à « vivre normalement dans notre pays, que nos libertés soient préservées et que nous puissions vivre dans la sécurité et la liberté d’opinion ».
Les symboles d’un nouveau départ
Les signes d’une nouvelle ère se multiplient dans le paysage damascène. Les portraits de Bachar al-Assad qui ornaient les murs ont été déchirés, le drapeau de la révolution flotte désormais à la place de la bannière du régime. Sur l’emblématique place des Omeyyades, les célébrations ponctuées de chants révolutionnaires se succèdent, dans une ambiance de liesse.
L’espoir d’un retour à la normale
Pour beaucoup, l’heure est à l’espoir de retrouver une vie normale après des années de chaos. Dans les cafés bondés, certains fument la chicha pendant que d’autres jouent aux cartes, savourant ces instants de détente retrouvée. « Il y a une bonne activité, on doit bien vivre après tout » se réjouit Lina en regardant l’animation du marché de Bab Srijé.
Nous allons assurer la sécurité de tous les bâtiments gouvernementaux et maintenir la sécurité dans la capitale.
Un responsable de la nouvelle police damascène
Les défis de la transition post-Assad
Reste à savoir comment sera gérée la transition après le renversement du clan Assad qui régnait sans partage depuis plus de 50 ans sur la Syrie. Un gouvernement rebelle de transition a été mis en place, dirigé par Mohammad al-Bachir, ancien chef du gouvernement contestataire d’Idleb. Ses troupes assurent déjà la sécurité de la capitale, comme le souligne un nouveau responsable de la police damascène : « Nous allons assurer la sécurité de tous les bâtiments gouvernementaux et maintenir la sécurité dans la capitale ».
Mais de nombreux défis attendent encore les nouveaux maîtres de Damas, à commencer par la reconstruction d’un pays dévasté par une décennie de guerre civile qui a fait plus d’un demi-million de morts et des millions de déplacés. La communauté internationale a promis son soutien mais la tâche s’annonce immense pour panser les plaies et réunifier une Syrie morcelée.
Une lueur d’espoir malgré les incertitudes
En attendant, les Damascènes savourent ce parfum de liberté retrouvée, même s’il est encore teinté de craintes et d’incertitudes. « On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on veut y croire » résume Rania. Un optimisme prudent partagé par de nombreux habitants de la capitale syrienne, déterminés à se reconstruire pas à pas, et à écrire une nouvelle page de leur histoire tourmentée.
Malgré ces incertitudes, c’est surtout le soulagement qui domine chez une population éreintée par des décennies d’oppression et de guerre civile. « Nous, les Syriens, on aime la vie, et la vie continue, j’espère que l’avenir sera meilleur pour les jeunes » sourit Lina, arrêtée en 2015 par le régime Assad. Un sentiment partagé par Rania qui aspire à « vivre normalement dans notre pays, que nos libertés soient préservées et que nous puissions vivre dans la sécurité et la liberté d’opinion ».
Les symboles d’un nouveau départ
Les signes d’une nouvelle ère se multiplient dans le paysage damascène. Les portraits de Bachar al-Assad qui ornaient les murs ont été déchirés, le drapeau de la révolution flotte désormais à la place de la bannière du régime. Sur l’emblématique place des Omeyyades, les célébrations ponctuées de chants révolutionnaires se succèdent, dans une ambiance de liesse.
L’espoir d’un retour à la normale
Pour beaucoup, l’heure est à l’espoir de retrouver une vie normale après des années de chaos. Dans les cafés bondés, certains fument la chicha pendant que d’autres jouent aux cartes, savourant ces instants de détente retrouvée. « Il y a une bonne activité, on doit bien vivre après tout » se réjouit Lina en regardant l’animation du marché de Bab Srijé.
Nous allons assurer la sécurité de tous les bâtiments gouvernementaux et maintenir la sécurité dans la capitale.
Un responsable de la nouvelle police damascène
Les défis de la transition post-Assad
Reste à savoir comment sera gérée la transition après le renversement du clan Assad qui régnait sans partage depuis plus de 50 ans sur la Syrie. Un gouvernement rebelle de transition a été mis en place, dirigé par Mohammad al-Bachir, ancien chef du gouvernement contestataire d’Idleb. Ses troupes assurent déjà la sécurité de la capitale, comme le souligne un nouveau responsable de la police damascène : « Nous allons assurer la sécurité de tous les bâtiments gouvernementaux et maintenir la sécurité dans la capitale ».
Mais de nombreux défis attendent encore les nouveaux maîtres de Damas, à commencer par la reconstruction d’un pays dévasté par une décennie de guerre civile qui a fait plus d’un demi-million de morts et des millions de déplacés. La communauté internationale a promis son soutien mais la tâche s’annonce immense pour panser les plaies et réunifier une Syrie morcelée.
Une lueur d’espoir malgré les incertitudes
En attendant, les Damascènes savourent ce parfum de liberté retrouvée, même s’il est encore teinté de craintes et d’incertitudes. « On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on veut y croire » résume Rania. Un optimisme prudent partagé par de nombreux habitants de la capitale syrienne, déterminés à se reconstruire pas à pas, et à écrire une nouvelle page de leur histoire tourmentée.