Alors que le conflit russo-ukrainien fait rage depuis février 2022, une réalité poignante se dessine en filigrane : l’ampleur des pertes humaines subies par les troupes russes. Selon un média indépendant, près de 48 000 familles ont soumis des demandes de tests ADN pour tenter de retrouver un proche disparu au combat. Un chiffre glaçant qui en dit long sur le lourd tribut payé par les soldats russes et leurs proches dans cette guerre dévastatrice.
Une réunion parlementaire révélatrice
C’est lors d’une réunion du comité de la Douma sur l’aide aux vétérans, diffusée par le média russe ASTRA, qu’une vice-ministre de la Défense a évoqué ces dizaines de milliers de demandes de tests ADN. Une déclaration rare et édifiante sur l’étendue des pertes, que les autorités ont vite cherché à étouffer, demandant à ce que ce chiffre ne figure dans aucun document officiel.
Des familles en quête de réponses
Derrière chaque demande se cache le désarroi de proches qui attendent désespérément des nouvelles d’un fils, d’un mari, d’un frère parti au front. Le ministère de l’Intérieur a indiqué récolter gratuitement les échantillons ADN des familles pour les intégrer à sa base de données. Un processus qui ne présage en rien du sort des disparus, beaucoup étant retrouvés vivants, mais qui témoigne de l’angoisse qui étreint des milliers de foyers russes.
Un bilan humain officieusement lourd
Si le Kremlin reste mutique sur les pertes militaires, invoquant le secret d’État, des médias indépendants tentent d’en dresser le bilan. Selon Mediazona et la BBC, plus de 79 000 soldats russes auraient perdu la vie depuis le début de l’invasion. Un décompte glaçant, bien qu’incomplet, établi via le recoupement d’informations publiques : communiqués officiels, nécrologies, annonces de décès…
La guerre est une hécatombe dont on ne connaît pas le nombre de victimes.
Georges Clemenceau
Une stratégie militaire coûteuse en vies humaines
Au-delà des chiffres, cette hécatombe met en lumière la stratégie russe, privilégiant les assauts frontaux massifs, notamment dans l’Est de l’Ukraine. Une approche extrêmement meurtrière, où la supériorité numérique des troupes russes se heurte à la résistance acharnée des forces ukrainiennes, dans des combats d’une rare intensité.
L’onde de choc sur la société russe
Au fil des mois, l’accumulation des pertes inflige une blessure profonde au tissu social russe. Chaque soldat disparu ou tué laisse derrière lui une famille endeuillée, des proches éprouvés qui doivent affronter une perte irréparable, souvent dans le silence assourdissant imposé par les autorités. Une tragédie à huis clos vécue par d’innombrables familles à travers le pays.
Cette guerre impitoyable continue de faucher de jeunes vies par milliers, broyant dans son sillage le destin de familles entières. Et tandis que le Kremlin s’efforce de masquer l’ampleur du désastre humain, ces 48 000 demandes de tests ADN résonnent comme un cri de douleur étouffé, un SOS silencieux lancé par ceux qui attendent un signe de vie de l’être cher envoyé au front. Un terrible condensé du drame qui se joue depuis des mois en Ukraine et qui endeuille toute une nation.