La silhouette de Nantes est sur le point de se métamorphoser. Fermée depuis 2020 en raison de la présence d’amiante, la Tour Bretagne, ce géant de béton brun qui domine la skyline nantaise depuis 1976, va entamer une spectaculaire cure de jouvence. Objectif : troquer son allure austère contre celle d’un fleuron architectural vert, vivant et ancré dans la ville du 21e siècle.
135 millions d’euros pour une renaissance verte
Derrière ce lifting d’envergure, un investissement colossal de 135 millions d’euros porté conjointement par le groupe Giboire, propriétaire de la tour, et Nantes Métropole. Au cœur du projet, une volonté de rompre avec le modèle de la tour de bureaux énergivore des années 70 pour embrasser celui d’un bâtiment mixte, ouvert et respectueux de l’environnement.
Adieu bureaux, bonjour logements et commerces
Premier acte de cette renaissance : la reconversion des 20 000 m² de bureaux qui occupaient jusqu’alors la tour en quelque 240 logements. Une transformation radicale qui répond à la fois à l’échec commercial de ces espaces tertiaires et à la volonté de faire de la Tour Bretagne un lieu de vie à part entière, habité et vivant.
Un belvédère végétalisé avec vue imprenable
Mais la métamorphose ne s’arrête pas là. Le sommet de la tour accueillera un belvédère végétalisé, accessible gratuitement, offrant une vue panoramique à 360° sur Nantes. Un espace de convivialité et de culture y sera également aménagé au 33e étage, promesse d’un nouveau spot incontournable pour les Nantais et les visiteurs.
Place à la nature et aux mobilités douces
Au pied de la tour, c’est un véritable quartier qui va naître. Exit le parking et sa rampe d’accès monumentale, place à un hôtel, un restaurant, des commerces, mais aussi des espaces associatifs et de coworking. Le nouveau socle de la Tour Bretagne se veut résolument tourné vers la ville et ses habitants. Les voitures, elles, seront reléguées au sous-sol, au profit des mobilités douces avec pas moins de 250 places dédiées aux vélos.
Un chantier titanesque sous le signe de l’écologie
Autre défi de taille : faire de ce mastodonte de béton un parangon d’architecture durable. Pari tenu sur le papier avec une conception bioclimatique qui favorisera les matériaux biosourcés, le recours aux énergies renouvelables et la végétalisation. Le tout pour viser une empreinte carbone minimale, à la hauteur des ambitions de la capitale verte européenne qu’est Nantes.
Mais avant de voir émerger cette nouvelle Tour Bretagne, il faudra s’armer de patience. Les travaux, qui s’étaleront sur plusieurs années, débuteront par un délicat chantier de désamiantage en 2025. Si tout se déroule comme prévu, c’est à l’horizon 2029 que les Nantais pourront enfin découvrir le nouveau visage de cet emblème de leur ville. Un pari architectural et écologique aussi ambitieux qu’inédit qui pourrait faire de la Tour Bretagne un modèle du genre et un symbole fort du Nantes de demain.