Ferrari vient de lever le voile sur la sixième Supercar de son histoire : la F80. Selon une source proche de la marque, ce bolide aux lignes futuristes cache sous son capot un V6 turbocompressé couplé à deux moteurs électriques, pour une puissance totale de 1200 chevaux. Des performances qui donnent le vertige et promettent d’atteindre les 350 km/h. Pourtant, Ferrari annonce que la F80 sera aussi à l’aise sur circuit que dans la circulation quotidienne. Un véritable paradoxe technologique.
Un concentré de technologies de pointe
Pour concevoir cette supercar d’un nouveau genre, les ingénieurs de Maranello ont repoussé les limites. Le moteur thermique, un V6 suralimenté par deux turbocompresseurs, développerait à lui seul environ 800 chevaux. Il est épaulé par deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, ajoutant 400 chevaux supplémentaires.
Le châssis monocoque en fibre de carbone et les suspensions pilotées permettraient de contenir toute cette cavalerie. La F80 disposerait également de quatre roues directrices et d’un système de vectorisation du couple pour une agilité optimale.
Une Formule 1 pour la route ?
Avec de telles spécifications, difficile de ne pas penser à une monoplace de Grand Prix. Et pour cause, la F80 emprunterait de nombreuses technologies à la Scuderia Ferrari, l’écurie de F1 du constructeur. On retrouverait ainsi dans l’habitacle un volant rectangulaire bardé de boutons et un grand écran derrière celui-ci, comme sur les Formule 1 2024.
L’aérodynamique poussée, avec des appendices en carbone un peu partout, rappelle aussi les monoplaces. On note par exemple à l’avant un aileron mobile de type DRS (Drag Reduction System) comme en F1. L’objectif : plaquer la voiture au sol à haute vitesse.
Deux voitures en une ?
Mais aussi extrême soit-elle, la F80 se veut étonnamment polyvalente selon Ferrari. Un mode de conduite “GT” permettrait d’assouplir les suspensions, de limiter la puissance et de rouler en tout électrique sur de courtes distances. De quoi traverser un village sans réveiller les habitants.
À l’opposé, le mode “Qualification” libérerait les chevaux pour des chronos record sur circuit. Entre les deux, le conducteur pourrait adapter la voiture à son style et aux conditions avec de multiples réglages.
L’idée était d’offrir deux voitures en une. Une bête de course capable de battre des records sur la piste et une GT utilisable au quotidien. Tout l’enjeu a été de concilier ces deux extrêmes.
Un ingénieur de Ferrari impliqué dans le projet F80
Déjà sold-out malgré un prix stratosphérique
Présentée comme une synthèse du savoir-faire Ferrari, la F80 ne sera produite qu’à 799 exemplaires. Un chiffre qui rappelle l’année de naissance d’Enzo Ferrari, fondateur de la marque. Chaque exemplaire serait déjà réservé malgré un prix estimé à plus de 3 millions d’euros.
Les livraisons devraient débuter début 2025, le temps pour Ferrari de finaliser la mise au point. Les 799 happy few pourront alors vérifier si la marque au cheval cabré a réussi son pari : proposer à la fois une hypercar ultime et une voiture de tous les jours. Un paradoxe sur roues en quelque sorte.