Le monde des affaires n’a de cesse de nous surprendre, et le groupe Vivendi, dirigé d’une main de maître par Vincent Bolloré, ne fait pas exception à la règle. Dernière décision en date : la possibilité de coter Canal+, la célèbre chaîne de télévision, à la Bourse de Londres, et Havas, le géant de la publicité, à celle d’Amsterdam. Une annonce qui a fait l’effet d’une bombe dans les milieux financiers et médiatiques.
Une Stratégie de Valorisation des Actifs
Mais pourquoi donc Vincent Bolloré et son équipe envisagent-ils une telle manœuvre ? La réponse est simple : il s’agit avant tout d’une stratégie de valorisation des actifs du groupe Vivendi. En effet, depuis plusieurs années, le conglomérat souffre d’une décote boursière importante, c’est-à-dire que la valeur de l’ensemble du groupe est inférieure à la somme des valeurs de ses différentes entités.
Pour remédier à cette situation, Bolloré a annoncé en décembre dernier son intention de scinder Vivendi en quatre sociétés distinctes, chacune cotée en Bourse. L’objectif ? Permettre au marché de mieux valoriser chaque activité du groupe selon ses spécificités et son potentiel de croissance.
Canal+ à Londres, Havas à Amsterdam
C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de cotation de Canal+ à Londres et d’Havas à Amsterdam. Selon la direction de Vivendi, ces deux places boursières seraient les plus adaptées compte tenu de la nature des activités de ces entreprises et de leur exposition internationale.
Canal+, avec ses ambitions de développement à l’international, notamment dans les pays anglophones, trouverait ainsi à Londres un écosystème favorable et une visibilité accrue auprès des investisseurs britanniques et internationaux. Quant à Havas, le choix d’Amsterdam s’expliquerait par la volonté de se rapprocher des grands annonceurs européens et de bénéficier de l’attractivité de la place financière néerlandaise.
Une Décision qui Suscite des Interrogations
Si la logique industrielle et financière de cette décision semble évidente pour Vivendi, elle n’en suscite pas moins des interrogations, voire des inquiétudes, chez certains observateurs. La première crainte concerne l’avenir des centres de décision de ces entreprises : resteront-ils en France ou seront-ils progressivement délocalisés vers leurs nouveaux lieux de cotation ?
La direction de Vivendi se veut rassurante sur ce point, affirmant que les sièges sociaux et les équipes de direction de Canal+ et Havas demeureront en France. Mais certains redoutent malgré tout un affaiblissement progressif du rôle de la France dans la stratégie de ces fleurons de l’audiovisuel et de la publicité.
L’Enjeu de l’Attractivité du Marché Français
Au-delà du cas spécifique de Vivendi, cette annonce pose la question plus large de l’attractivité de la place financière parisienne et, plus généralement, du marché français pour les grandes entreprises. Si des groupes aussi emblématiques que Canal+ et Havas choisissent de se faire coter à l’étranger, cela ne risque-t-il pas de donner un signal négatif aux investisseurs internationaux ?
C’est tout l’enjeu des réflexions menées actuellement par les pouvoirs publics et les acteurs du monde économique pour renforcer la compétitivité et l’attractivité du marché français. Car si la Bourse de Paris demeure l’une des principales places financières européennes, elle souffre malgré tout d’un certain manque de dynamisme par rapport à ses homologues londoniennes ou amsterdamoises.
Une Opération Complexe et Encore Incertaine
Il faut toutefois rappeler que le projet de scission et de cotation internationale de Vivendi n’en est encore qu’au stade de l’étude de faisabilité. De nombreuses étapes restent à franchir avant sa mise en œuvre effective, à commencer par l’approbation des actionnaires et des autorités réglementaires compétentes.
La complexité d’une telle opération, tant sur le plan juridique que fiscal et opérationnel, ne doit pas être sous-estimée. Il faudra également mesurer précisément les impacts potentiels en termes d’emploi, de gouvernance et de stratégie pour chacune des entités concernées.
Vers une Nouvelle Ère pour Vivendi ?
Une chose est sûre : si elle se concrétise, la scission-cotation de Vivendi marquera une nouvelle étape majeure dans l’histoire mouvementée du groupe. Après avoir connu successivement l’ère Jean-Marie Messier et l’ère Bolloré, Vivendi s’apprête peut-être à entrer dans une nouvelle ère, celle d’un groupe recentré sur ses métiers de base et valorisé au plus juste par les marchés financiers.
Mais Vincent Bolloré n’a certainement pas dit son dernier mot. Connu pour ses coups d’éclat et ses visions stratégiques de long terme, l’homme d’affaires breton pourrait bien nous réserver d’autres surprises dans les mois et les années à venir. Une seule certitude : avec lui, Vivendi n’a pas fini de faire parler de lui, à Paris comme à Londres ou Amsterdam !
Si la logique industrielle et financière de cette décision semble évidente pour Vivendi, elle n’en suscite pas moins des interrogations, voire des inquiétudes, chez certains observateurs. La première crainte concerne l’avenir des centres de décision de ces entreprises : resteront-ils en France ou seront-ils progressivement délocalisés vers leurs nouveaux lieux de cotation ?
La direction de Vivendi se veut rassurante sur ce point, affirmant que les sièges sociaux et les équipes de direction de Canal+ et Havas demeureront en France. Mais certains redoutent malgré tout un affaiblissement progressif du rôle de la France dans la stratégie de ces fleurons de l’audiovisuel et de la publicité.
L’Enjeu de l’Attractivité du Marché Français
Au-delà du cas spécifique de Vivendi, cette annonce pose la question plus large de l’attractivité de la place financière parisienne et, plus généralement, du marché français pour les grandes entreprises. Si des groupes aussi emblématiques que Canal+ et Havas choisissent de se faire coter à l’étranger, cela ne risque-t-il pas de donner un signal négatif aux investisseurs internationaux ?
C’est tout l’enjeu des réflexions menées actuellement par les pouvoirs publics et les acteurs du monde économique pour renforcer la compétitivité et l’attractivité du marché français. Car si la Bourse de Paris demeure l’une des principales places financières européennes, elle souffre malgré tout d’un certain manque de dynamisme par rapport à ses homologues londoniennes ou amsterdamoises.
Une Opération Complexe et Encore Incertaine
Il faut toutefois rappeler que le projet de scission et de cotation internationale de Vivendi n’en est encore qu’au stade de l’étude de faisabilité. De nombreuses étapes restent à franchir avant sa mise en œuvre effective, à commencer par l’approbation des actionnaires et des autorités réglementaires compétentes.
La complexité d’une telle opération, tant sur le plan juridique que fiscal et opérationnel, ne doit pas être sous-estimée. Il faudra également mesurer précisément les impacts potentiels en termes d’emploi, de gouvernance et de stratégie pour chacune des entités concernées.
Vers une Nouvelle Ère pour Vivendi ?
Une chose est sûre : si elle se concrétise, la scission-cotation de Vivendi marquera une nouvelle étape majeure dans l’histoire mouvementée du groupe. Après avoir connu successivement l’ère Jean-Marie Messier et l’ère Bolloré, Vivendi s’apprête peut-être à entrer dans une nouvelle ère, celle d’un groupe recentré sur ses métiers de base et valorisé au plus juste par les marchés financiers.
Mais Vincent Bolloré n’a certainement pas dit son dernier mot. Connu pour ses coups d’éclat et ses visions stratégiques de long terme, l’homme d’affaires breton pourrait bien nous réserver d’autres surprises dans les mois et les années à venir. Une seule certitude : avec lui, Vivendi n’a pas fini de faire parler de lui, à Paris comme à Londres ou Amsterdam !