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La SNCF Tient-Elle Sa Promesse Pour Les JO Malgré Les Grèves ?

À seulement 70 jours du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris, une ultime réunion se tient ce mercredi entre la direction de la SNCF et les syndicats de cheminots. L’enjeu ? Finaliser le montant des fameuses « primes JO » qui seront versées aux agents mobilisés pendant l’événement. Mais derrière ces négociations de dernière minute, c’est bien la promesse d’une trêve olympique dans les transports qui est en jeu.

Un bras de fer engagé pour gonfler les primes

Alors que la SNCF a mis sur la table une prime de 50 euros bruts par jour, les syndicats, Sud-Rail en tête, jugent ce montant largement insuffisant. Ils réclament une prime minimale de 1000 euros pour calmer le jeu social et assurer la paix pendant les JO. Un chiffre bien éloigné de la proposition initiale de la direction.

Pour mettre la pression, Sud-Rail a même déclenché une grève surprise mardi, paralysant une partie du trafic en Île-de-France. Un avant-goût de ce qui pourrait se passer cet été si un accord n’est pas trouvé rapidement. Car comme le martèle le syndicat : « La trêve olympique ne se décrète pas, elle se négocie ! »

La RATP, un modèle pour les cheminots ?

Dans ce bras de fer, les cheminots ont un modèle en tête : celui de la RATP. Les syndicats de la régie parisienne ont en effet réussi à arracher des primes allant jusqu’à 2500 euros pour leurs agents mobilisés pendant les JO. Une différence de traitement que la CGT-Cheminots dénonce, pointant des négociations tardives à la SNCF.

Le gouvernement met en garde contre un “sabotage”

Face à ce mouvement social qui prend de l’ampleur, le gouvernement hausse le ton. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a ainsi dénoncé la grève de mardi, la jugeant “inacceptable” à deux mois des Jeux Olympiques.

Qu’il y ait discussion autour de cette compensation est légitime (…) Mais cette grève n’est pas acceptable. Une négociation ne peut pas s’apparenter à une menace de sabotage d’un événement d’intérêt national tels que les JO.

– Patrice Vergriete, ministre des Transports

D’autres professions entrent dans la danse

Les cheminots ne sont pas les seuls à vouloir tirer profit de la manne olympique. Les salariés des aéroports parisiens se sont aussi mis en grève mardi pour obtenir des primes similaires. Tout comme les pompiers, qui ont récemment manifesté pour obtenir un traitement équivalent à celui promis aux forces de l’ordre, à savoir une prime de 1900 euros.

Dans ce contexte de surenchère, les négociations de ce mercredi à la SNCF s’annoncent cruciales. L’objectif affiché est de parvenir à un accord satisfaisant pour désamorcer le risque de grève pendant l’été. Mais attention, prévient Sud-Rail, « la trêve olympique ne se décrète pas, elle se négocie ! » Les JO 2024 sont-ils déjà menacés de paralysie ?

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