Alors que Cuba traverse une grave crise énergétique, le ministre de l’Énergie tente de rassurer sur la situation du réseau électrique national. Lors d’une déclaration télévisée ce jeudi, Vicente de la O Levy a qualifié l’état du système de “tendu” et “difficile”, tout en écartant le risque immédiat d’un black-out général comme celui qui avait paralysé l’île en octobre dernier.
Un déficit de production électrique alarmant
Pourtant, les chiffres communiqués par l’entreprise nationale d’électricité sont loin d’être rassurants. Le déficit de production atteint actuellement près de 50% aux heures de pointe, un niveau similaire à celui enregistré juste avant l’effondrement total du réseau mi-octobre. À l’époque, la panne géante avait plongé la quasi-totalité des 10 millions d’habitants dans le noir pendant 4 jours.
Si le ministre a reconnu la “fragilité” du système et l’importance du manque d’électricité, il assure que “les conditions ne sont pas réunies pour que le système s’effondre” arguant que contrairement à octobre “nous avons un déficit en carburant mais nous ne sommes pas à zéro”. Une manière de se montrer rassurant, même si dans les faits, les délestages tournants privent quotidiennement de courant de larges zones du pays.
Les centrales vieillissantes et le spectre de la pénurie de carburant
Deux facteurs principaux expliquent la situation catastrophique du système électrique cubain : la vétusté des 8 centrales thermoélectriques du pays et la chute des livraisons de pétrole vénézuélien. L’île dépendait en effet fortement de son allié socialiste pour son approvisionnement énergétique. Mais la crise économique et politique au Venezuela a conduit à une baisse drastique des exportations de brut vers Cuba ces dernières années.
Le ministre de l’Énergie a tenté de se montrer rassurant sur ce plan, affirmant que “des contrats ont été signés” et que “des fournitures de carburant commencent à arriver et vont continuer petit à petit”. Une référence à peine voilée au pétrole envoyé par le Mexique. Selon une source proche du dossier, un tanker transportant environ 400 000 barils de brut a quitté lundi dernier un port mexicain en direction de Cuba.
Le soutien du Mexique, un répit de courte durée ?
Le gouvernement mexicain a confirmé qu’il continuerait d’aider Cuba “pour des raisons humanitaires” et dans le cadre de son opposition historique à l’embargo américain. Mais cette aide sera-t-elle suffisante pour sortir durablement l’île de la crise énergétique ? Rien n’est moins sûr tant les besoins sont immenses et les infrastructures à bout de souffle.
Car au-delà de la production électrique, c’est toute l’économie cubaine qui est mise à mal par les pénuries à répétition. Les coupures de courant paralysent les activités, de l’industrie aux services en passant par le tourisme. Elles viennent aggraver une situation socio-économique déjà désastreuse, avec des files d’attente interminables pour la nourriture et les produits de base, une inflation galopante et un mécontentement populaire croissant.
On nous dit que ça va s’améliorer mais on a du mal à y croire. Cela fait des mois qu’on vit un calvaire avec ces coupures. On ne peut rien planifier, tout est chamboulé. Il faut des solutions rapides et concrètes, les promesses ne suffisent plus.
Témoignage d’un habitant de La Havane
Malgré les déclarations rassurantes du ministre, la population reste donc sceptique et inquiète face à cette crise énergétique qui n’en finit pas. Les prochaines semaines seront cruciales pour juger de la capacité du gouvernement à stabiliser la situation et éviter un nouveau black-out catastrophique. Cuba joue son avenir et sa stabilité sociale et politique sur sa capacité à relever le défi électrique titanesque auquel le pays est confronté.
Le ministre de l’Énergie a tenté de se montrer rassurant sur ce plan, affirmant que “des contrats ont été signés” et que “des fournitures de carburant commencent à arriver et vont continuer petit à petit”. Une référence à peine voilée au pétrole envoyé par le Mexique. Selon une source proche du dossier, un tanker transportant environ 400 000 barils de brut a quitté lundi dernier un port mexicain en direction de Cuba.
Le soutien du Mexique, un répit de courte durée ?
Le gouvernement mexicain a confirmé qu’il continuerait d’aider Cuba “pour des raisons humanitaires” et dans le cadre de son opposition historique à l’embargo américain. Mais cette aide sera-t-elle suffisante pour sortir durablement l’île de la crise énergétique ? Rien n’est moins sûr tant les besoins sont immenses et les infrastructures à bout de souffle.
Car au-delà de la production électrique, c’est toute l’économie cubaine qui est mise à mal par les pénuries à répétition. Les coupures de courant paralysent les activités, de l’industrie aux services en passant par le tourisme. Elles viennent aggraver une situation socio-économique déjà désastreuse, avec des files d’attente interminables pour la nourriture et les produits de base, une inflation galopante et un mécontentement populaire croissant.
On nous dit que ça va s’améliorer mais on a du mal à y croire. Cela fait des mois qu’on vit un calvaire avec ces coupures. On ne peut rien planifier, tout est chamboulé. Il faut des solutions rapides et concrètes, les promesses ne suffisent plus.
Témoignage d’un habitant de La Havane
Malgré les déclarations rassurantes du ministre, la population reste donc sceptique et inquiète face à cette crise énergétique qui n’en finit pas. Les prochaines semaines seront cruciales pour juger de la capacité du gouvernement à stabiliser la situation et éviter un nouveau black-out catastrophique. Cuba joue son avenir et sa stabilité sociale et politique sur sa capacité à relever le défi électrique titanesque auquel le pays est confronté.