En pleine guerre meurtrière à Gaza entre le Hamas et Israël, une annonce fracassante vient d’être faite par un trio européen inattendu. La Norvège, l’Espagne et l’Irlande ont en effet décidé conjointement de reconnaître officiellement l’existence d’un État palestinien indépendant. Une décision historique qui ne manque pas de faire des vagues.
Un pied de nez à Israël en plein conflit
Alors que les combats font rage dans la bande de Gaza, causant de nombreuses victimes civiles, Oslo, Madrid et Dublin choisissent d’envoyer un signal fort en faveur de la Palestine. Dès le 28 mai, ces trois pays reconnaîtront officiellement l’État palestinien, selon l’annonce faite par le Premier ministre irlandais Simon Harris. Pour lui, il s’agit d’un “jour historique et important pour l’Irlande et pour la Palestine”.
Israël n’a pas tardé à réagir vivement à cette initiative européenne, la qualifiant de véritable “récompense” offerte au Hamas. Le ministère israélien des Affaires étrangères a même rappelé pour consultation ses ambassadeurs en poste à Dublin et Oslo. Une escalade diplomatique qui illustre la colère de l’État hébreu.
L’humanitaire au cœur des préoccupations
Pendant ce temps, la situation humanitaire continue de se dégrader dramatiquement à Gaza. Les hôpitaux menacés, le manque de nourriture et de carburant, plus d’un million de Palestiniens font face à des “niveaux de faim catastrophiques” selon l’ONU. L’aide peine à arriver en raison du blocus imposé par Israël.
Reconnaître un État palestinien risque de vous transformer en pion dans les mains de l’Iran.
Message vidéo du ministère israélien des Affaires étrangères adressé à l’Irlande
La CPI s’en mêle, Israël fustige
Pour couronner le tout, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a requis lundi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense pour des crimes de guerre présumés à Gaza. Parmi les chefs d’accusation : “le fait d’affamer délibérément des civils”. Une demande qualifiée de “honteuse” par les autorités israéliennes.
L’Europe divisée mais pas indifférente
Si l’initiative scandinave et ibérique détonne, elle témoigne malgré tout d’une certaine prise de conscience en Europe face au conflit israélo-palestinien. D’autres pays comme la Slovénie ou Malte ont aussi exprimé leur volonté de reconnaître la Palestine. Même si les grands États européens restent prudents, le vent semble tourner en faveur d’une approche plus équilibrée.
- La Norvège, l’Espagne et l’Irlande franchissent un cap en reconnaissant la Palestine
- Vives tensions diplomatiques avec un Israël ulcéré par cette décision
- Le drame humanitaire se poursuit à Gaza malgré les appels à l’aide
La question palestinienne est loin d’être réglée, mais ce coup d’éclat européen pourrait faire bouger les lignes. Entre espoirs des uns et colère des autres, la reconnaissance d’un État palestinien par cette alliance improbable aura en tout cas marqué les esprits. Reste à voir si d’autres suivront, et surtout si cela peut faire évoluer la situation sur le terrain. L’avenir nous le dira.
