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La santé des joueurs de rugby en danger : l’inquiétude monte

Wenceslas Lauret, international français, serait contraint de raccrocher les crampons suite à de multiples commotions cérébrales. Un cas loin d'être isolé dans le monde du rugby, qui soulève de sérieuses questions sur la santé des joueurs. Mais quelles mesures sont prises pour les protéger ?

Le rugby, ce sport de contact viril et engagé, fascine autant qu’il inquiète. Car derrière les exploits athlétiques et l’intensité des matchs se cache une réalité alarmante : la santé des joueurs est plus que jamais en danger. Les commotions cérébrales, ces traumatismes causés par des chocs violents, sont devenues le fléau des rugbymen professionnels. Dernière victime en date : Wenceslas Lauret, flanker international français du Racing 92.

Wenceslas Lauret, un destin brisé par les commotions ?

À 35 ans et après 27 sélections en équipe de France, Wenceslas Lauret risque de devoir mettre un terme prématuré à sa brillante carrière. Lors du dernier derby francilien entre le Racing 92 et le Stade Français en février, il a subi une énième commotion cérébrale. Depuis, il n’a plus foulé les pelouses. Son manager, Stuart Lancaster, a laissé entendre que le troisième-ligne ne rejouerait probablement plus pour les Ciel et Blanc.

« Il est toujours au club mais ne s’entraîne pas pleinement donc il ne devrait pas rejouer. C’est dur parce qu’il était resté pour la Coupe du monde et on l’avait gardé ensuite pour le reste de la saison. Cela a été une grosse perte pour nous. »

Stuart Lancaster, manager du Racing 92

Le cas de Wenceslas Lauret est symptomatique d’un phénomène grandissant dans le rugby professionnel. Les commotions cérébrales, souvent minimisées, ont des conséquences dévastatrices sur la santé des joueurs, à court comme à long terme. Troubles de la mémoire, maux de tête chroniques, dépression… La liste des séquelles potentielles est longue et effrayante.

Un protocole commotion insuffisant ?

Face à cette menace, les instances du rugby ont mis en place un protocole commotion censé protéger les joueurs. Mais force est de constater que ce dispositif comporte des failles. Les examinateurs, souvent sous pression, peuvent laisser un joueur commotionné reprendre le match. Les délais de repos imposés ne permettent pas toujours une guérison complète. Et le suivi médical au long cours reste perfectible.

La responsabilité des clubs et des institutions

Au-delà du protocole, c’est toute la culture du rugby qui doit évoluer. Les clubs ont la responsabilité de préserver la santé de leurs joueurs, en leur offrant un suivi médical optimal et en refusant toute prise de risque inconsidérée. Les institutions, elles, doivent intensifier la recherche sur les commotions cérébrales et adapter les règles pour limiter les chocs dangereux. L’avenir du rugby en dépend.

Préparer l’après-carrière des joueurs touchés

Enfin, il est crucial d’accompagner les joueurs contraints d’arrêter leur carrière à cause des commotions. Ces hommes qui ont tout donné pour leur passion se retrouvent souvent démunis face à cette retraite forcée. Un soutien psychologique, mais aussi une aide à la reconversion professionnelle doivent leur être proposés. C’est une question de respect et de responsabilité envers ceux qui ont fait vibrer les stades.

L’histoire de Wenceslas Lauret, comme celle de tant d’autres rugbymen brisés par les commotions cérébrales, doit servir de prise de conscience. Il est temps d’agir, à tous les niveaux, pour que le rugby ne devienne pas un sport sacrificiel. Parce que derrière les exploits sur le terrain, il y a des hommes, leur santé et leur avenir. Et ça, c’est bien plus précieux qu’un titre ou une médaille.

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