Alors que les violences s’intensifient en Syrie avec la prise de contrôle de la ville d’Alep par des groupes rebelles, la Russie a tenu à réaffirmer son soutien indéfectible au régime de Bachar al-Assad. Un appui qui soulève de nombreuses questions sur le rôle de Moscou dans ce conflit qui déchire le pays depuis plus de dix ans.
Un allié de poids pour Damas
Principal soutien international du président syrien avec l’Iran, la Russie n’a eu de cesse de défendre le pouvoir en place à Damas face à une rébellion qu’elle qualifie de « terroriste ». Comme l’a souligné le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov :
Nous continuons bien sûr de soutenir Bachar al-Assad.
Cet appui s’est notamment traduit sur le plan militaire, avec l’engagement des forces aériennes russes aux côtés de l’armée syrienne dès 2015. Une intervention cruciale qui a permis au régime de reprendre progressivement le contrôle de larges pans du territoire, dont la totalité de la ville d’Alep en 2016.
Stabiliser le pays, la priorité de Moscou
Au-delà du soutien militaire, le Kremlin entend aider le pouvoir syrien à « stabiliser la situation » selon les termes employés par Dmitri Peskov. Une volonté réaffirmée suite aux récents événements à Alep qui font craindre une reprise des hostilités à grande échelle.
La Russie souhaite ainsi préserver ses intérêts stratégiques dans la région et éviter un effondrement du régime qui profiterait à ses adversaires. Moscou redoute notamment une mainmise des puissances occidentales et de leurs alliés sur la Syrie en cas de chute de Bachar al-Assad.
Quelle marge de manœuvre pour la Russie ?
Si la détermination du Kremlin à épauler son allié syrien ne fait aucun doute, sa capacité à peser réellement sur le cours des événements interroge. Accaparée par son offensive en Ukraine, l’armée russe dispose-t-elle encore des moyens nécessaires pour influer sur la situation en Syrie ?
Selon une source proche du dossier, l’aviation russe mènerait actuellement des frappes contre les positions rebelles, de concert avec les forces aériennes syriennes. Des raids qui auraient causé la mort d’au moins 11 civils dont 5 enfants d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Mais l’ampleur réelle de cet engagement militaire et son impact restent difficiles à évaluer.
Un conflit aux multiples acteurs
Au-delà du soutien russe, le régime de Bachar al-Assad peut également compter sur l’aide de l’Iran, son autre grand allié régional. À l’inverse, les groupes rebelles bénéficient de l’appui de plusieurs pays étrangers, notamment la Turquie et certains États du Golfe.
Cette ingérence de puissances extérieures, aux intérêts souvent divergents voire opposés, contribue à la complexité de la situation. Chaque camp cherchant à imposer sa vision de l’avenir de la Syrie.
Dans ce contexte, le pays apparaît aujourd’hui morcelé en différentes zones d’influence, rendant toute sortie de crise extrêmement compliquée. Les affrontements récents à Alep illustrent parfaitement cet éclatement et la difficulté à établir un dialogue entre les parties en présence.
Vers une reprise durable des combats ?
Si une escalade militaire d’ampleur semble à ce stade peu probable, le risque de nouveaux affrontements localisés est bien réel. Les événements d’Alep constituent un coup dur pour le pouvoir de Bachar al-Assad et pourraient inciter les rebelles à lancer des offensives dans d’autres régions du pays.
De son côté, le régime, avec le soutien de ses alliés russe et iranien, tentera certainement de reprendre le contrôle des zones perdues. Une contre-attaque semble d’ailleurs déjà à l’œuvre si l’on en croit les déclarations de l’armée russe sur son appui aux forces syriennes.
Plus de dix ans après le début du conflit, la Syrie apparaît ainsi plus que jamais enlisée dans un cycle de violences dont on peine à voir l’issue. Et malgré les promesses de soutien du Kremlin, les perspectives de stabilisation du pays semblent encore bien lointaines. Une instabilité chronique qui continues de faire le jeu des groupes extrémistes et de menacer la sécurité de toute la région.
La Russie souhaite ainsi préserver ses intérêts stratégiques dans la région et éviter un effondrement du régime qui profiterait à ses adversaires. Moscou redoute notamment une mainmise des puissances occidentales et de leurs alliés sur la Syrie en cas de chute de Bachar al-Assad.
Quelle marge de manœuvre pour la Russie ?
Si la détermination du Kremlin à épauler son allié syrien ne fait aucun doute, sa capacité à peser réellement sur le cours des événements interroge. Accaparée par son offensive en Ukraine, l’armée russe dispose-t-elle encore des moyens nécessaires pour influer sur la situation en Syrie ?
Selon une source proche du dossier, l’aviation russe mènerait actuellement des frappes contre les positions rebelles, de concert avec les forces aériennes syriennes. Des raids qui auraient causé la mort d’au moins 11 civils dont 5 enfants d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Mais l’ampleur réelle de cet engagement militaire et son impact restent difficiles à évaluer.
Un conflit aux multiples acteurs
Au-delà du soutien russe, le régime de Bachar al-Assad peut également compter sur l’aide de l’Iran, son autre grand allié régional. À l’inverse, les groupes rebelles bénéficient de l’appui de plusieurs pays étrangers, notamment la Turquie et certains États du Golfe.
Cette ingérence de puissances extérieures, aux intérêts souvent divergents voire opposés, contribue à la complexité de la situation. Chaque camp cherchant à imposer sa vision de l’avenir de la Syrie.
Dans ce contexte, le pays apparaît aujourd’hui morcelé en différentes zones d’influence, rendant toute sortie de crise extrêmement compliquée. Les affrontements récents à Alep illustrent parfaitement cet éclatement et la difficulté à établir un dialogue entre les parties en présence.
Vers une reprise durable des combats ?
Si une escalade militaire d’ampleur semble à ce stade peu probable, le risque de nouveaux affrontements localisés est bien réel. Les événements d’Alep constituent un coup dur pour le pouvoir de Bachar al-Assad et pourraient inciter les rebelles à lancer des offensives dans d’autres régions du pays.
De son côté, le régime, avec le soutien de ses alliés russe et iranien, tentera certainement de reprendre le contrôle des zones perdues. Une contre-attaque semble d’ailleurs déjà à l’œuvre si l’on en croit les déclarations de l’armée russe sur son appui aux forces syriennes.
Plus de dix ans après le début du conflit, la Syrie apparaît ainsi plus que jamais enlisée dans un cycle de violences dont on peine à voir l’issue. Et malgré les promesses de soutien du Kremlin, les perspectives de stabilisation du pays semblent encore bien lointaines. Une instabilité chronique qui continues de faire le jeu des groupes extrémistes et de menacer la sécurité de toute la région.