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La Russie perd ses bases stratégiques en Syrie après la chute d’Assad

La chute d'Assad pourrait ébranler la présence russe en Syrie. Ses bases de Tartous et Hmeimim, clés de son influence régionale, sont en péril. La Russie parviendra-t-elle à maintenir sa stratégie en Méditerranée et en Afrique ?

Le sort des bases russes en Syrie est en suspens depuis la chute inattendue du régime de Bachar al-Assad. Selon des sources proches du dossier, la Russie craint de perdre son emprise stratégique dans la région avec la perte annoncée de ses deux installations clés : la base navale de Tartous et la base aérienne de Hmeimim.

Ces deux bases, fruits d’un accord entre Moscou et le défunt Hafez al-Assad dans les années 70, constituaient les piliers de l’influence russe en Méditerranée orientale et au-delà. Tartous, unique base navale russe permanente en Méditerranée, permettait aux navires russes d’opérer sans dépendre des détroits turcs. Hmeimim, quant à elle, servait de plaque tournante pour les opérations aériennes russes en Syrie et de point de transit pour les mercenaires et conseillers militaires déployés en Afrique.

Un soutien inconditionnel à Assad qui se retourne contre Moscou

Depuis 2015, la Russie avait massivement investi dans ces bases, modernisant Tartous pour accueillir des navires lourds et utilisant Hmeimim pour mener des frappes dévastatrices contre les rebelles syriens. Un engagement total aux côtés de Bachar al-Assad, allant jusqu’à déployer le groupe de mercenaires Wagner, qui se révèle aujourd’hui un pari risqué.

La Russie a misé gros sur Assad, et pourrait tout perdre avec sa chute. Ses bases en Syrie étaient la clé de son grand retour au Moyen-Orient.

Une source diplomatique occidentale

Tartous et Hmeimim : un avenir incertain

Alors que les rebelles prenaient le contrôle de Damas, des images satellites montraient que la plupart des navires de guerre russes avaient quitté Tartous. Côté Hmeimim, des experts estimaient que les effectifs et les appareils avaient été fortement réduits ces derniers mois, une partie étant redéployée en Ukraine.

Malgré les démentis du Kremlin, l’avenir de ces bases semble compromis. Sans allié syrien, la Russie pourrait être contrainte de négocier avec les nouvelles autorités, voire de plier bagage. Un scénario catastrophe pour Vladimir Poutine, qui avait fait de la Syrie le symbole du grand retour de la Russie sur la scène internationale.

Quelles options pour Moscou ?

Face à ce revers cuisant, la Russie devra manœuvrer habilement pour préserver ses intérêts. Plusieurs options s’offrent à elle :

  • Négocier avec les nouvelles autorités syriennes pour maintenir ses bases, en échange de concessions politiques et économiques.
  • Trouver un point d’ancrage alternatif dans la région, en approchant d’autres états comme l’Égypte ou l’Algérie.
  • Redéployer ses forces vers d’autres théâtres, comme la Libye ou l’Afrique subsaharienne, pour compenser la perte d’influence en Syrie.

Quoi qu’il en soit, la partie s’annonce serrée pour Vladimir Poutine. La chute de Bachar al-Assad pourrait bien sonner le glas des ambitions méditerranéennes de la Russie, et ébranler sa stratégie de projection de puissance en Afrique et au Moyen-Orient. Un test majeur pour le maître du Kremlin, qui jouera une partie de son prestige sur sa capacité à rebondir après ce revers syrien.

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