Les relations diplomatiques entre la Russie et l’Allemagne traversent une zone de turbulences. Moscou a en effet convoqué mardi dernier l’ambassadeur allemand pour lui signifier sa vive protestation suite à l’ouverture par Berlin d’un centre de commandement naval pour l’OTAN en mer Baltique. Un geste perçu comme une provocation par le Kremlin.
Le spectre de la militarisation allemande
Selon des sources proches du ministère russe des Affaires étrangères, Moscou considère l’installation de cette base baptisée “CTF Baltic” comme allant à l’encontre des dispositions du traité signé en 1990 sur le statut de l’Allemagne réunifiée. Ce dernier interdit en effet le déploiement de troupes étrangères sur le territoire de l’ex-RDA.
Washington, Bruxelles et Berlin doivent savoir que l’expansion des infrastructures militaires de l’OTAN sur le territoire de l’ancienne RDA aura les conséquences les plus négatives et ne restera pas sans réponse.
Communiqué du ministère russe des Affaires étrangères
Pour la diplomatie russe, cette initiative allemande s’inscrit dans une tendance plus large de remilitarisation rampante du pays, 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un parallèle historique lourd de sens.
Berlin se défend de toute violation
Face à ces accusations, Berlin a fermement rejeté toute violation du traité de 1990, connu sous le nom de “traité 2+4”. Le gouvernement fédéral souligne que l’affectation d’unités allemandes aux structures de l’OTAN est explicitement autorisée.
Le nouveau QG contribuerait ainsi aux forces de préparation de l’Alliance atlantique. Quant au déploiement de personnels d’autres pays membres, il serait légal dès lors qu’ils sont placés sous commandement allemand.
Le poids de l’histoire
Au-delà des arguties juridiques, c’est bien la dimension historique et symbolique de l’affaire qui retient l’attention. En convoquant le souvenir de la remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne nazie en 1936, la Russie cherche à souligner la gravité de la situation actuelle.
Les Occidentaux ne semblent pas avoir tiré les leçons de l’histoire.
Communiqué de la diplomatie russe
Enjeux stratégiques en mer Baltique
Située à Rostock, sur la façade baltique de l’Allemagne, la nouvelle base de l’OTAN a vocation à coordonner les activités navales dans une zone particulièrement sensible. Objectif affiché : défendre les intérêts des États membres face aux “actions agressives” de la Russie toute proche.
Cette escalade verbale témoigne une nouvelle fois des tensions croissantes entre Moscou et les Occidentaux sur le front baltique. Un théâtre géostratégique où la Russie voit d’un très mauvais oeil le renforcement des capacités de l’OTAN.
Vers une nouvelle guerre froide ?
Si personne ne souhaite en arriver là, force est de constater que les relations entre la Russie et l’Occident n’ont jamais été aussi dégradées depuis la chute de l’URSS. L’affaire de la base allemande en est le dernier avatar en date.
Dans ce contexte de défiance mutuelle, le dialogue apparaît plus que jamais nécessaire pour désamorcer les tensions. Faute de quoi, le spectre d’une nouvelle guerre froide pourrait vite devenir réalité. Un scénario catastrophe dont personne ne veut mais qui semble se rapprocher inexorablement.
Au-delà des arguties juridiques, c’est bien la dimension historique et symbolique de l’affaire qui retient l’attention. En convoquant le souvenir de la remilitarisation de la Rhénanie par l’Allemagne nazie en 1936, la Russie cherche à souligner la gravité de la situation actuelle.
Les Occidentaux ne semblent pas avoir tiré les leçons de l’histoire.
Communiqué de la diplomatie russe
Enjeux stratégiques en mer Baltique
Située à Rostock, sur la façade baltique de l’Allemagne, la nouvelle base de l’OTAN a vocation à coordonner les activités navales dans une zone particulièrement sensible. Objectif affiché : défendre les intérêts des États membres face aux “actions agressives” de la Russie toute proche.
Cette escalade verbale témoigne une nouvelle fois des tensions croissantes entre Moscou et les Occidentaux sur le front baltique. Un théâtre géostratégique où la Russie voit d’un très mauvais oeil le renforcement des capacités de l’OTAN.
Vers une nouvelle guerre froide ?
Si personne ne souhaite en arriver là, force est de constater que les relations entre la Russie et l’Occident n’ont jamais été aussi dégradées depuis la chute de l’URSS. L’affaire de la base allemande en est le dernier avatar en date.
Dans ce contexte de défiance mutuelle, le dialogue apparaît plus que jamais nécessaire pour désamorcer les tensions. Faute de quoi, le spectre d’une nouvelle guerre froide pourrait vite devenir réalité. Un scénario catastrophe dont personne ne veut mais qui semble se rapprocher inexorablement.
