Dans une nouvelle escalade alarmante du conflit russo-ukrainien, la Russie affirme que l’Ukraine a utilisé pour la première fois des missiles américains à longue portée ATACMS pour frapper son territoire. Selon Moscou, six de ces missiles auraient été tirés dans la nuit de lundi à mardi, visant un site militaire dans la région frontalière de Briansk. Cette accusation intervient quelques jours seulement après que Washington ait apparemment donné son feu vert à Kiev pour utiliser ces armes puissantes fournies par les États-Unis.
Un changement stratégique majeur à l’aube d’une nouvelle présidence américaine
L’autorisation donnée à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles ATACMS marque un tournant décisif dans le soutien occidental à Kiev. Jusqu’à présent, les États-Unis avaient été réticents à fournir des armes permettant de telles frappes, craignant une escalade incontrôlable. Ce revirement stratégique intervient à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, connu pour ses positions plus conciliantes envers la Russie.
Selon des sources proches du dossier, cette décision viserait à donner un ultime coup de pouce à l’Ukraine avant un éventuel changement de cap de la Maison Blanche. Certains analystes y voient aussi une tentative de forcer la main au Kremlin pour qu’il négocie, en démontrant la détermination occidentale à soutenir Kiev coûte que coûte.
Des dégâts limités mais une portée symbolique forte
D’après le ministère russe de la Défense, les frappes ukrainiennes n’auraient causé que des dégâts mineurs, sans faire de victimes. Des fragments de missiles seraient tombés sur un site militaire, provoquant un incendie rapidement maîtrisé. Mais au-delà des dommages matériels, c’est bien la portée symbolique de ces tirs qui retient l’attention.
Ces frappes marquent une nouvelle étape dans l’escalade du conflit, avec des risques accrus de dérapage. La Russie ne peut laisser ces actions sans réponse.
Un diplomate russe sous couvert d’anonymat
Kiev reste muet, Washington temporise
Pour l’heure, ni l’Ukraine ni les États-Unis n’ont officiellement confirmé l’utilisation des missiles ATACMS contre la Russie. Kiev maintient un silence prudent, tandis que Washington se refuse à tout commentaire. Mais en coulisses, les échanges diplomatiques s’intensifient pour éviter un embrasement incontrôlé dans les dernières semaines du mandat de Joe Biden.
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Vers un regain de tensions avant l’investiture de Trump ?
Beaucoup redoutent un regain de tensions dans la région avant la passation de pouvoir à Washington. Selon certains experts, Moscou pourrait être tenté de tester les limites du soutien occidental à l’Ukraine tant que l’administration Biden est encore aux commandes. Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales et potentiellement volatiles sur le front russo-ukrainien.
Parallèlement, Kiev cherche à obtenir un maximum de garanties et d’aide militaire avant l’arrivée au pouvoir d’une administration Trump aux orientations plus incertaines. L’utilisation des ATACMS, si elle est avérée, enverrait un message fort sur la détermination ukrainienne à se défendre par tous les moyens.
2025, une année décisive pour l’issue du conflit
Comme l’a souligné le président Zelensky, 2025 sera une année charnière qui déterminera l’issue de cette guerre. Moscou semble déterminé à pousser son avantage, tandis que Kiev compte sur le soutien indéfectible de ses alliés pour reprendre l’initiative. Dans ce bras de fer, les missiles longue portée comme les ATACMS pourraient faire pencher la balance, au risque d’une escalade dangereuse.
Vladimir Poutine ne doit pas parvenir à ses fins en Ukraine. Nous devons intensifier notre aide pour permettre à Kiev de l’emporter.
Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN
Les chancelleries occidentales assurent être prêtes à prendre le relais si Washington venait à réduire son engagement. Mais le niveau de soutien des Européens, déjà mis à rude épreuve, pourrait atteindre ses limites si le conflit devait s’enliser. L’unité de l’Occident face à Moscou sera plus que jamais cruciale dans les mois à venir.
Alors que ces missiles ATACMS sifflent dans le ciel ukrainien, c’est un véritable compte à rebours qui s’enclenche pour Kiev, Moscou et les capitales occidentales. Dans ce jeu d’échecs géopolitique complexe, chaque coup peut avoir des conséquences décisives et irréversibles. L’Histoire retiendra si ces missiles auront contribué à faire pencher la balance en faveur de la paix, ou au contraire précipité la région dans une spirale guerrière incontrôlable.
