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La Résolution Controversée des Nations Unies qui Déchire les Balkans

Le 23 mai 2023 restera une date sombre pour la paix et la réconciliation dans les Balkans. Alors même que la guerre fait rage en Ukraine, une résolution votée à l’ONU sous forte pression politique menace de rouvrir les plaies encore à vif de la guerre civile qui a déchiré la Bosnie-Herzégovine de 1992 à 1995, faisant près de 100 000 morts.

Une résolution qui divise et hiérarchise les victimes

En proclamant le 11 juillet « Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de Srebrenica commis en 1995 », cette résolution portée par l’Allemagne et le Rwanda ne comptabilise que les victimes bosniaques musulmanes. Elle ignore délibérément les victimes serbes orthodoxes et croates catholiques des massacres perpétrés dans cette même région, créant ainsi une hiérarchisation choquante parmi les personnes tuées.

Comment les pays ayant soutenu cette résolution ont-ils pu ignorer les victimes du massacre de “Kravica”, où 80 civils serbes dont des femmes et des enfants ont été sauvagement assassinés le jour de Noël 1993 ?

s’indigne Arnaud Gouillon, directeur du bureau serbe pour la diaspora.

Toutes les vies innocentes méritent d’être honorées

La Serbie considère que chaque victime, quelle que soit son origine ou sa religion, mérite le même respect. Les 60 000 victimes bosniaques musulmanes, les 30 000 serbes orthodoxes et les 8000 croates catholiques de cet horrible conflit devraient toutes être traitées avec une égale compassion.

Une résolution qui attise les tensions et menace la paix

En plus de raviver les blessures, cette résolution partiale risque d’exacerber les antagonismes entre les communautés. À l’heure où les dirigeants politiques de Sarajevo remettent en cause les accords de Dayton, garants de la paix et de la sécurité en Bosnie, ce texte controversé ne fait qu’affaiblir un peu plus la fragile stabilité de la région.

Il est temps d’en revenir à la raison, de respecter le droit international et de laisser le passé au passé afin de pouvoir construire un avenir commun.

appelle le président serbe Aleksandar Vučić.

29 ans après la fin de la guerre, les plaies restent douloureuses dans les Balkans. Mais en hiérarchisant la souffrance, en ignorant des victimes innocentes en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse, cette résolution onusienne ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Pour que la paix triomphe enfin, il est urgent de traiter toutes les vies perdues avec le même respect, et de s’efforcer de bâtir un avenir apaisé et réconcilié pour tous les peuples des Balkans.

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