C’est un arrêt brutal mais pas totalement inattendu pour Léana Hochart et Nina Guo Zheng aux Championnats d’Europe de tennis de table à Linz, en Autriche. La paire française, respectivement âgées de 16 et 14 ans, a été sèchement battue par les Serbes Izabela Lupulesku et Sabina Surjan en quarts de finale du double dames (11-5, 11-6, 14-12).
Malgré une belle réaction dans la troisième manche, où elles ont sauvé une balle de match avant de passer tout près de remporter le set, les espoirs tricolores n’ont pas réussi à inverser la tendance face à des adversaires expérimentées, classées 102e mondiales.
Un parcours prometteur stoppé net
Hochart et Guo Zheng sortaient pourtant d’un exploit la veille en huitièmes de finale, où elles avaient créé la sensation en éliminant des adversaires classées 19e mondiales. Cette victoire laissait entrevoir la possibilité d’une demi-finale et d’une médaille pour les jeunes Françaises. Mais le rêve s’est heurté à un mur serbe en quarts.
Malgré la déception légitime, les deux pongistes préfèrent retenir le positif de leur aventure autrichienne. « On n’est pas très bien rentrées dans le match. Le dernier set était meilleur, on a trouvé ce qui les gênait, mais un peu tard », analyse lucidement Nina Guo Zheng.
Hochart: « Ça donne envie de revenir »
De son côté, la gauchère Léana Hochart regrettera ce troisième set qui leur tendait les bras : « Si on le prend, ça peut tout retourner ». Mais elle préfère souligner le côté positif : « On vient de perdre, on est déçues, mais avec le recul on va se rendre compte qu’on a fait un beau parcours alors qu’on a encore le temps. Et je suis très contente de mon parcours en simple. Avec l’ambiance et tout, ça donne envie de revenir. »
L’avenir leur appartient
Car c’est bien là l’essentiel. À 16 et 14 ans, Hochart et Guo Zheng incarnent la relève du tennis de table français. Leur parcours à Linz, ponctué d’une victoire de prestige en huitièmes et d’un quart de finale abouti malgré la défaite, confirme tout le potentiel entrevu depuis plusieurs mois. De quoi nourrir de grands espoirs pour les prochaines échéances.
« On a encore le temps »
Léana Hochart, 16 ans, après la défaite en quarts à Linz
Les deux adolescentes, malgré la frustration des derniers jours, ont démontré qu’elles avaient le niveau pour rivaliser avec l’élite européenne et mondiale. Leur marge de progression semble encore importante. Nul doute que l’expérience engrangée en Autriche leur servira pour la suite de leur carrière, qui s’annonce brillante.
En attendant, elles pourraient bien croiser à nouveau la route d’Izabela Lupulesku, leur bourreau serbe en quarts. La numéro un française Charlotte Lutz doit en effet affronter la pongiste des Balkans en huitièmes de finale du simple dames ce samedi. L’occasion de venger la jeune garde bleue ?
Les sœurs Hochart-Guo Zheng, duo inséparable
Au-delà de leur talent individuel évident, Léana Hochart et Nina Guo Zheng forment un duo redoutable et complémentaire. La première, gauchère au jeu offensif, s’appuie sur la solidité et la lecture du jeu de sa partenaire. Une alchimie qui fonctionne sur et en dehors de la table, puisque les deux jeunes filles s’entraînent ensemble au pôle France de Nancy et partagent une réelle complicité.
Cette entente, forgée malgré leur différence d’âge, constitue un véritable atout pour l’équipe de France. Elle devrait encore porter ses fruits à l’avenir, en espérant effacer la déception de Linz. Car si l’aventure autrichienne s’achève sur une défaite, elle augure de lendemains prometteurs pour le ping français, qui tient avec Hochart et Guo Zheng deux diamants bruts appelés à briller sur la scène européenne et mondiale.
