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La Réélection Mouvementée de Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée Nationale

Retour sur la réélection controversée de Yaël Braun-Pivet au perchoir de l'Assemblée et les vives tensions autour de la répartition des postes clés. La bataille fait rage entre les différents groupes politiques pour s'arroger les places d'influence. Quel avenir pour le Palais Bourbon ?

C’est dans un climat électrique que s’est déroulée la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale ce jeudi. Au cœur des débats houleux : la réélection controversée de Yaël Braun-Pivet au poste stratégique de présidente de l’Assemblée. Un second mandat qui passe mal auprès des oppositions, alors que la bataille pour les autres postes clés du Palais Bourbon s’annonce tout aussi âpre.

Une Victoire au Goût Amer pour Braun-Pivet

Malgré les vives critiques des oppositions dénonçant un “coup de force”, la députée Renaissance Yaël Braun-Pivet a été reconduite de justesse à la présidence de l’Assemblée nationale. Une courte majorité de 221 voix, le minimum requis, qui laisse un goût amer à ce second mandat.

Pour la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, cette élection est “illégitime” et ne respecte pas la nouvelle configuration de l’Assemblée :

On voit à quel point Emmanuel Macron cadenasse le pouvoir et utilise toutes les combines pour le conserver.

– Cyrielle Chatelain, députée écologiste

L’Ombre du “Coup de Force” Présidentiel

Pour les Insoumis, pas de doute, il s’agit d’un “coup de force d’une clique prête à tout pour garder le pouvoir“. Jean-Luc Mélenchon dénonce un franchissement de “ligne rouge” avec le vote des ministres, qu’il juge illicite. Le leader insoumis en appelle une nouvelle fois à Emmanuel Macron pour qu’il nomme un Premier ministre issu de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), fort de sa victoire aux législatives.

Mais pour l’heure, l’exécutif fait la sourde oreille aux revendications de la gauche. Et la bataille se poursuit pour le contrôle des autres postes stratégiques de l’Assemblée.

Vers une Guerre des Postes à l’Assemblée ?

Dès ce vendredi matin, les présidents de groupes politiques ont rendez-vous pour tenter de s’accorder sur la répartition des sièges au bureau de l’Assemblée, la plus haute instance collégiale. Avec ses 22 membres, dont 6 vice-présidences, 3 questures et 12 secrétariats, les places sont chères et les appétits aiguisés.

Mais les visions divergentes entre majorité et oppositions, notamment sur la part à accorder au Rassemblement national, laissent présager de vifs échanges. Faute d’accord, un vote solennel devra départager les candidats.

Pendant ce temps, les électeurs de la Nupes, grands vainqueurs des législatives, observent avec amertume ces tractations. Beaucoup y voient un risque de “grand gâchis” face à l’incapacité des leaders de gauche à s’entendre.

Ils étaient jusque-là admirables. Je ne sais pas si on est arrivé au grand gâchis, mais nous n’en sommes pas loin!

– Yann, électeur de la Nupes

Une déception partagée par de nombreux sympathisants de gauche qui espéraient voir l’union de la Nupes bousculer le rapport de force à l’Assemblée. Reste à savoir si les groupes de l’opposition parviendront à faire front commun pour peser dans l’hémicycle. Ou si la logique des intérêts partisans primera, ouvrant la voie à une nouvelle crise politique.

Une chose est sûre : à l’aube de cette 17ème législature, la bataille pour le contrôle du Palais Bourbon ne fait que commencer. Et nul doute que les prochaines semaines s’annoncent agitées sur les bancs de l’Assemblée nationale.

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