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La reconnaissance de l’État palestinien prend de l’ampleur en Europe suite à la guerre de Gaza

Alors que le conflit à Gaza faisait rage il y a quelques mois, plusieurs pays européens ont fait un pas en avant vers la reconnaissance de l’État palestinien. La Norvège, l’Espagne et l’Irlande ont en effet annoncé leur intention de franchir le cap, suscitant l’ire d’Israël qui y voit une « récompense » indue pour le Hamas. Cette évolution marque-t-elle un tournant dans la position européenne sur ce dossier ultra-sensible ?

Un « appel fort » à reconnaître la Palestine

Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Store a lancé un « appel fort » aux autres pays pour qu’ils emboîtent le pas de son pays. Oslo entend ainsi raviver la perspective d’une solution à deux États, « la seule offrant une issue politique aux Israéliens comme aux Palestiniens », a-t-il déclaré. Une position partagée par Madrid et Dublin.

Le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide se veut confiant : « Je suis certain que d’autres pays nous rejoindront bientôt, et il y en a plus que ceux qui sont évoqués dans la presse », confie-t-il, citant Malte, la Slovénie ou encore la Belgique.

Israël fustige une « récompense » pour le Hamas

Sans surprise, la réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. L’État hébreu a rappelé ses ambassadeurs en Norvège et en Irlande pour consultation. Il met en garde : reconnaître un État palestinien « risque de vous transformer en pion dans les mains de l’Iran et du Hamas ». Israël dénonce une récompense accordée au mouvement islamiste sept mois seulement après son offensive sur son territoire.

Quid de la position française ?

Paris, jadis en pointe sur ce dossier, est restée prudente. La France rappelle que si une telle reconnaissance « n’est pas taboue », « les conditions ne sont pas réunies à ce jour pour qu’elle ait un impact réel » sur la solution à deux États. Une manière de ne pas fermer la porte, tout en attendant un contexte plus propice.

Cette série de reconnaissances suffira-t-elle à créer un effet boule de neige en Europe ? Rien n’est moins sûr tant le sujet divise, sur fond de tensions récurrentes au Proche-Orient. Mais elle témoigne d’une certaine impatience face à l’enlisement du processus de paix. Et d’une volonté de certains de ne plus laisser le conflit dicter seul le tempo diplomatique.

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