Il s’en est fallu de peu. À seulement deux minutes de la fin du match, le Racing 92 a arraché sa qualification pour les barrages du Top 14 sur la pelouse de La Rochelle. Un essai salvateur, synonyme de maintien dans la course au titre. Une habitude pour le club francilien, qui n’a plus manqué les phases finales depuis son retour dans l’élite en 2009. Une régularité impressionnante, que les Ciel et Blanc peinent pourtant à concrétiser.
Un bilan famélique en phase finale
Car si le Racing 92 est un habitué du dernier carré, son bilan lors des matches couperets est loin d’être reluisant. En 13 participations, le club alto-séquanais n’a décroché qu’un seul titre de champion, en 2016. Pour le reste, ce sont principalement des désillusions, avec seulement quatre victoires en barrage et aucune finale disputée, en dehors du parcours victorieux d’il y a sept ans.
Le fait d’être dans les 6 est un trophée inlassablement revendiqué jusqu’au vertige.
– Jean-François, supporter du Racing 92
L’éternel qualifié, jamais favori
Ce bilan en dents de scie fait du Racing 92 un éternel qualifié, mais rarement un favori au titre. Chaque saison, les supporters franciliens espèrent voir leur équipe soulever le bouclier de Brennus, sans jamais pouvoir se projeter avec certitude. Une situation paradoxale pour un club qui s’est construit parmi les cadors du Top 14, mais qui semble coincé dans un rôle de figurant.
Des raisons d’y croire malgré tout
Pourtant, les Ciel et Blanc peuvent nourrir quelques raisons d’espérer. D’abord parce que cette saison, ils ont su se qualifier malgré un parcours chaotique, entre des hauts, comme leur deuxième place avant le Tournoi des Six Nations, et des bas, qui ont failli leur coûter la qualification. Ensuite parce qu’avec des joueurs comme Gaël Fickou ou Finn Russell, le Racing 92 possède des individualités capables de faire la différence sur un match.
- Un effectif de qualité, avec des internationaux aguerris
- La force de caractère, démontrée lors de la qualification in extremis à La Rochelle
- L’expérience des matches couperets, même si elle n’a que rarement souri aux Franciliens
On ne sera pas les favoris, mais j’ai confiance dans la capacité de mes joueurs à bien représenter le Racing.
– Stuart Lancaster, manager du Racing 92
Un nouveau défi face à l’UBB
Place maintenant au déplacement à Bordeaux, pour défier l’UBB en barrage. Un nouveau défi pour les Franciliens, qui devront faire sans leur demi de mêlée titulaire Nolann Le Garrec, blessé et forfait pour la fin de saison. Il faudra aussi élever le curseur devant, pour contrer les offensives de Matthieu Jalibert et Cameron Woki. Mais les Racingmen ont des arguments à faire valoir, à commencer par la puissance de leurs trois-quarts fidjiens Tuisova et Taofifenua.
Encore une fois, le Racing 92 n’aura pas la faveur des pronostics. Mais c’est peut-être dans ce costume d’outsider que les Franciliens sont les plus dangereux. Réponse dimanche soir au stade Chaban-Delmas, où les Ciel et Blanc tenteront de prolonger leur parcours, et de se rapprocher un peu plus d’un deuxième titre qui se refuse à eux depuis trop longtemps.