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La quête du front pour l’emporter sur la Solitaire du Figaro Paprec

36 skippers au départ de Gijon pour une étape de 515 milles vers Royan. Entre stratégies audacieuses et météo imprévisible, qui saura tirer son épingle du jeu ? Découvrez les coulisses de cette étape cruciale qui pourrait bien...

En ce dimanche ensoleillé, les 36 concurrents de la Solitaire du Figaro Paprec ont quitté le port de Gijon dans les Asturies pour s’élancer dans la deuxième étape de leur périple. Au programme : 515 milles de navigation intense à destination de Royan en Charente-Maritime, avec un passage obligé par les îles Sisargas situées au large de la Galice. Une étape cruciale qui pourrait bien redistribuer les cartes au classement général.

Un départ sous le signe des prévisions météo

Après un rappel général dû à un petit vent capricieux de 5-6 nœuds, les Figaro Beneteau 3 ont finalement pris le large à 14h22 précises. Si les premières heures s’annonçaient plutôt sereines, l’approche d’un front dépressionnaire vers 4 heures du matin risquait bien de corser l’affaire. Un moment clé selon Basile Bourgnon (Edenred), l’un des favoris :

Il va falloir être bon tout de suite. L’étape devrait se jouer sur la différence que l’on va faire dès la première nuit. Au passage d’un front qui apparaît velu, avec plus de 30 nœuds.

Basile Bourgnon, Edenred

Des options stratégiques divergentes

Face à ces conditions météorologiques musclées, les marins avaient le choix entre plusieurs options tactiques. Romain Bouillard (Décrochons la Lune), échaudé par son pari risqué à l’ouest lors de la première étape, ne comptait pas retenter le diable :

Cela va être une course de vitesse sans vraiment d’options divergentes sur le papier. […] Je vais assurer sur cette étape et s’il y a un gros coup à jouer sur la dernière, je tenterai le tout pour le tout.

Romain Bouillard, Décrochons la Lune

Une stratégie partagée par Jules Delpech (Orcom), 25ème lors de la première manche, qui entendait bien « replacer le curseur de risques » et « faire les choses peut-être plus simplement ».

Un front actif qui va secouer la flotte

Qu’ils aient opté pour la prudence ou l’audace, une chose était sûre : les 36 skippers allaient devoir en découdre avec le passage du front et son lot de vents soutenus et de mer croisée. Édouard Golbery (Verdier-Seastemik) ne s’y trompait pas :

Il va falloir le plus possible s’éloigner des côtes pour être bien au large à l’approche du front. En arrivant dessus, dans ces zones de transition nocturne, tu te fais un peu cueillir. Il faudra être prêt avec voiles et drisses bien rangées.

Édouard Golbery, Verdier-Seastemik

Paroles de marins heureux au départ

Malgré les défis qui les attendaient, les marins affichaient des mines réjouies sur les pontons de Gijon avant le départ. Heureux de repartir au large après une première étape intense :

  • Xavier Macaire (Groupe SNEF) : « Je suis hyper content d’en être. J’ai envie de découvrir, d’avancer, sans pression du résultat. »
  • Charlotte Yven (Helm) : « Le plus dur est fait, maintenant il faut kiffer et prendre du plaisir sur l’eau ! »
  • Nils Boyer (Sep Eurovan) : « On a fait une belle Nav de nuit. Ce soir on sera dans le dur, mais c’est ça la Solitaire ! »

Après quelques heures de course, Tom Goron (Navaleo), Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes), Jules Delpech et Alexis Thomas (Wings of the Ocean) menaient la danse, ouvrant la route avec panache vers cette nouvelle aventure parsemée d’embûches et de surprises. Réponse dans quelques jours à Royan !

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