ActualitésInternational

La Pologne souhaite maintenir ses liens étroits avec les États-Unis

La Pologne veut maintenir une coopération étroite avec les USA malgré les "difficultés objectives" à l'aube de l'investiture de Donald Trump. Quels impacts sur les relations internationales et la défense ? Découvrez les enjeux de cette annonce...

À quelques jours de l’investiture du nouveau président américain Donald Trump, le Premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé sa volonté de maintenir une coopération étroite avec les États-Unis. Lors d’une déclaration ce vendredi, il a souligné l’importance de ces liens malgré les « difficultés objectives » actuelles.

Une alliance clé face à la Russie

Membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, la Pologne est en effet un allié majeur de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Face aux promesses de Donald Trump de mettre rapidement fin au conflit une fois en fonction, Kiev craint de devoir faire d’importantes concessions territoriales en échange de la paix.

Dans ce contexte, Donald Tusk a tenu à rassurer sur l’engagement de son pays aux côtés des États-Unis et du Canada, « à la fois dans le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi de manière plus large« . S’exprimant en présence du Premier ministre britannique Keir Starmer, il a ajouté que les deux dirigeants œuvreraient pour que les liens transatlantiques soient « au plus haut niveau possible, quelles que soient les difficultés ou incertitudes parfois objectives« .

Vers un nouveau traité de sécurité ?

MM. Tusk et Starmer ont par ailleurs annoncé l’ouverture de négociations en vue d’un « nouveau traité de sécurité et de défense entre le Royaume-Uni et la Pologne« . Selon le Premier ministre britannique, il s’agirait notamment d’approfondir les liens entre les industries de défense des deux pays.

La Pologne, bon élève de l’OTAN

Cette annonce intervient alors que Donald Trump a appelé les membres de l’Alliance atlantique à porter leurs dépenses de défense à 5% du PIB, bien au-delà du seuil minimum actuel de 2%. Un objectif que la Pologne s’apprête déjà presque à atteindre, avec 4,7% de son PIB consacré à la défense cette année.

Il ne fait aucun doute que la position de l’agresseur serait incomparablement moins bonne si les capacités individuelles des différents pays de l’Otan étaient plus importantes aujourd’hui.

Donald Tusk, Premier ministre polonais

Sans appeler directement ses partenaires à suivre l’exemple polonais, Donald Tusk a souligné qu’une augmentation des capacités militaires de chaque pays en phase avec leur potentiel économique réel affaiblirait considérablement la position de « l’agresseur » russe.

Un partenariat militaire renforcé avec Washington

Ces dernières années, Varsovie a multiplié les contrats d’achats d’équipements militaires auprès des États-Unis, se dotant notamment d’hélicoptères d’attaque Apache et de chars Abrams. Le pays accueille également plus de 10 000 soldats américains sur son territoire.

Malgré un changement d’administration à Washington, la Pologne semble donc déterminée à consolider son statut de partenaire privilégié des États-Unis sur les plans stratégique et militaire. Une position qui pourrait s’avérer décisive dans le contexte géopolitique tendu actuel en Europe de l’Est.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.