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La Pologne prend la main pour unir l’Europe en 2025

Après la Hongrie, c'est au tour de la Pologne de prendre les rênes de l'UE en 2025. Entre urgences sécuritaires et ambitions vertes, Varsovie promet un nouveau souffle. Mais les échéances électorales nationales risquent de...

Alors que 2024 s’achève sur fond de crise ukrainienne et d’incertitudes transatlantiques, l’Union européenne s’apprête à tourner une nouvelle page. En ce début d’année 2025, c’est la Pologne qui prend le relais de la Hongrie à la présidence tournante du Conseil de l’UE. Un changement de style qui suscite le soulagement à Bruxelles.

Après le cavalier seul de Viktor Orban, prompt à courtiser Moscou sans concertation, Varsovie compte bien jouer collectif. Avec en ligne de mire : la sécurité européenne sous toutes ses formes – militaire, économique, énergétique. Un enjeu brûlant alors que la guerre fait rage aux portes de l’UE et que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump fait planer le spectre d’un désengagement américain.

Cap sur une Europe plus sûre et plus propre

Au cœur des priorités polonaises : le soutien indéfectible à l’Ukraine, la lutte contre l’immigration irrégulière et la relance verte. Un triptyque ambitieux pour ces six mois de présidence, dans un contexte international explosif.

Pousser le « pacte asile et migration »

Dès mars, Varsovie espère un accord pour faciliter les expulsions de migrants, jugeant insuffisant le pacte migratoire adopté en 2024. Une priorité pour ce pays, qui dénonce une « instrumentalisation » des flux par la Russie à sa frontière.

Tout le monde est impatient de prendre un nouveau départ.

Un diplomate européen

Miser sur les technologies propres

En parallèle, la Pologne mise sur le virage vert. Ce pays, à la pointe sur les batteries électriques, compte bien peser sur le futur « pacte pour une industrie propre » de la Commission. Tout en négociant les nouveaux objectifs climatiques européens d’ici 2040.

Un programme chargé qui pourrait toutefois se heurter aux échéances électorales polonaises. Avec une présidentielle en vue, le Premier ministre Donald Tusk devra composer avec un président conservateur prompt au véto. Une cohabitation délicate qui risque de brider les ambitions européennes de Varsovie.

Dépasser les divisions face aux urgences

Face aux défis du moment, de la guerre en Ukraine au spectre d’une récession, l’UE a plus que jamais besoin d’unité et de volontarisme. Un défi de taille pour cette présidence polonaise, qui devra naviguer entre urgences continentales et turbulences nationales.

Après les crispations de l’ère Orban, Bruxelles espère un nouveau départ. Reste à savoir si la Pologne saura fédérer les Vingt-Sept, malgré un contexte intérieur agité. L’avenir de l’Europe se joue aussi à Varsovie, pour ce semestre 2025 qui s’annonce décisif.

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