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La polémique enfle autour de l’exclusion d’Israël aux JO 2024

Un député LFI déclare les sportifs israéliens "indésirables" aux JO de Paris, provoquant un tollé. Entre appels au boycott et demandes de sanctions, la polémique prend de l'ampleur. Décryptage d'une controverse à hauts risques à quelques jours de l'ouverture des Jeux...

À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, une violente polémique secoue le monde politique français. En cause : les propos chocs du député La France insoumise (LFI) Thomas Portes, qui a publiquement déclaré que “les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus” à la grand-messe du sport mondial. Une sortie qui a immédiatement suscité un torrent de réactions indignées, certains réclamant des sanctions exemplaires contre l’élu, d’autres la dissolution pure et simple de son parti. Retour sur une controverse qui risque de ternir l’image des JO.

L’appel au boycott d’un député enflamme les esprits

C’est une petite phrase lâchée lors d’une manifestation pro-palestinienne samedi dernier à Paris qui a mis le feu aux poudres. S’exprimant au micro, le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes n’y est pas allé par quatre chemins :

Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux Olympiques à Paris. Il faut utiliser cette échéance pour créer une mobilisation.

Thomas Portes, député LFI

Des propos aussitôt filmés et relayés massivement sur les réseaux sociaux, suscitant un véritable tollé. De nombreuses personnalités politiques de tous bords ont vivement condamné cet appel explicite au boycott d’Israël, y voyant une dangereuse dérive.

Des réactions indignées fusent de toutes parts

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Yonathan Arfi a dénoncé “l’indécence” de Thomas Portes, l’accusant de “mettre une cible dans le dos des athlètes israéliens, déjà les plus menacés des Jeux Olympiques“. L’avocate et présidente de l’Organisation Juive Européenne (OJE), Muriel Ouaknine-Melki, a annoncé son intention de porter plainte.

Au-delà des instances communautaires, de nombreux élus ont exprimé leur réprobation. Le maire de Nice Christian Estrosi a réclamé “la dissolution de LFI”, fustigeant des élus qui sont “un danger et une honte”. D’autres y ont vu le énième dérapage d’un parti prompt à attiser les tensions.

La rhétorique anti-israélienne de LFI pointée du doigt

Car la sortie de Thomas Portes est loin d’être un cas isolé au sein de La France insoumise. Le 19 juillet déjà, le même député s’opposait à la participation d’Israël à la cérémonie d’ouverture des JO 2024, plaidant pour que “les sportifs israéliens participent à titre individuel, sous drapeau et hymne olympique”.

Une position partagée par d’autres figures de LFI comme Adrien Quatennens, qui avait formulé la même demande en février dernier. Plus largement, LFI est régulièrement accusé par ses détracteurs de jouer la carte de la “criminalisation” d’Israël et de refuser de qualifier le Hamas d’organisation terroriste.

L’ombre du boycott plane sur les JO de Paris

À quelques encablures de l’ouverture des Jeux, ces appels répétés au boycott d’Israël font désordre et ravivent le spectre d’un événement entaché par les tensions politiques. Beaucoup craignent que la grand-messe olympique, censée célébrer les valeurs universelles du sport, ne soit parasitée par des prises de position clivantes.

Les autorités se veulent pour l’heure rassurantes, réaffirmant que tous les athlètes dûment qualifiés, israéliens compris, seront les bienvenus à Paris dans un esprit d’unité et de fraternité. Mais à mesure que la date fatidique approche, la pression monte. Et la polémique Thomas Portes n’a sans doute pas fini de faire des vagues…

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