Une tempête médiatique s’est déchaînée aux États-Unis après la résurgence d’une vidéo datant de 2021, dans laquelle le sénateur républicain JD Vance tient des propos polémiques sur les femmes sans enfants. Colistier de Donald Trump pour la présidentielle de 2024, Vance accuse les démocrates d’être une bande de “femmes à chats malheureuses” qui “veulent rendre le reste du pays malheureux”. Ces paroles ont suscité une vague d’indignation, mettant en lumière les fractures qui divisent l’Amérique sur la question du rôle et de la place des femmes dans la société.
Une attaque ciblée contre Kamala Harris
Les propos de JD Vance visaient particulièrement la vice-présidente Kamala Harris, première femme à occuper ce poste et pressentie pour représenter les démocrates à la présidentielle. Pourtant, malgré les accusations de Vance, Harris élève les deux enfants de son mari Doug Emhoff. De nombreuses personnalités ont pris sa défense, dénonçant le sexisme et le racisme dont elle est régulièrement la cible en tant que femme noire de pouvoir.
Je n’arrive vraiment pas à croire que cela vienne d’un potentiel vice-président des États-Unis.
– Jennifer Aniston, actrice
Un débat qui divise l’Amérique
Au-delà de l’attaque personnelle contre Kamala Harris, les propos de JD Vance ont ravivé le débat sur la place des femmes sans enfants dans la société américaine. Pour certains conservateurs, ne pas avoir d’enfants est un choix égoïste qui témoigne d’un désintérêt pour l’avenir du pays. À l’inverse, de nombreuses voix se sont élevées pour défendre le droit des femmes à mener leur vie comme elles l’entendent, sans subir de pressions sociales.
Comment peut-on être “sans enfant” quand on a des enfants tout mignons comme Cole et moi. J’aime mes trois parents.
– Ella Emhoff, belle-fille de Kamala Harris
L’histoire des présidents sans enfants
Contrairement aux insinuations de JD Vance, ne pas avoir d’enfants biologiques n’est pas un obstacle pour accéder aux plus hautes fonctions. George Washington, premier président des États-Unis, n’a lui-même pas eu d’enfants, mais a élevé ceux de sa femme Martha. Une poignée d’autres présidents étaient également sans descendance, prouvant que le mérite et l’engagement comptent plus que la situation familiale.
Vers une société plus inclusive
Si la polémique déclenchée par JD Vance a mis en évidence les tensions qui persistent dans la société américaine, elle a aussi permis de faire entendre les voix de celles et ceux qui aspirent à plus d’inclusivité. Femmes célibataires, couples sans enfants, familles recomposées… La diversité des modèles familiaux est une richesse qui mérite d’être célébrée, et non stigmatisée. Au-delà des clivages politiques, c’est un enjeu de cohésion sociale pour les États-Unis d’aujourd’hui et de demain.
La polémique provoquée par les propos de JD Vance illustre à quel point la question de la place des femmes reste un sujet brûlant outre-Atlantique. Alors que la campagne présidentielle s’annonce, gageons que ce débat sera au cœur des préoccupations des Américains, appelés à choisir la direction qu’ils souhaitent donner à leur pays. Entre conservatisme et progressisme, l’Amérique est à la croisée des chemins. L’issue du scrutin dira quelle vision de la société l’emportera.