En l’espace de quelques mois, l’équipe d’Italie a profondément changé. Longtemps considérée comme l’éternel dernier du Tournoi, la Nazionale a retrouvé des couleurs et suscite à nouveau l’enthousiasme de ses supporters. Les ingrédients de ce renouveau ? L’émergence d’une nouvelle génération de joueurs talentueux, l’arrivée d’un sélectionneur argentin charismatique et la prise de confiance collective d’un groupe prêt à en découdre avec les meilleures nations.
Quesada, le Pari Gagnant de la Fédération Italienne
L’arrivée de Gonzalo Quesada sur le banc italien a fait souffler un vent nouveau. L’ancien entraîneur du Stade Français a su rapidement imposer sa patte et mobiliser un groupe en manque de confiance. Malgré un démarrage difficile et une lourde défaite en Irlande, ses joueurs ont progressivement haussé leur niveau de jeu pour réaliser une fin de Tournoi 2024 enthousiasmante, avec des victoires de prestige contre l’Écosse et le Pays de Galles.
L’Argentin a su s’appuyer sur un vivier de jeunes joueurs prometteurs, dont beaucoup évoluent au Benetton Trévise, pour bâtir une équipe joueuse et ambitieuse. Son capitaine Michele Lamaro incarne parfaitement l’état d’esprit des Italiens : totalement dévoué à la cause, hargneux dans les rucks et infatigable plaqueur.
Menoncello, le Joyau du Rugby Italien
L’émergence fulgurante de Tommaso Menoncello symbolise à elle seule la mue de la sélection italienne. À seulement 22 ans, le centre de Trévise a crevé l’écran lors du dernier Tournoi, au point d’être élu meilleur joueur de la compétition. Puissant, véloce, technique, Menoncello est l’archétype du trois-quart centre moderne.
C’est un joueur phénoménal, l’un des plus grands talents que j’ai eu la chance d’entraîner.
Gonzalo Quesada, sélectionneur de l’Italie
Associé au virevoltant Ange Capuozzo et à l’explosif ailier Monty Ioane, Menoncello forme un redoutable triangle d’attaque. Un trio de feu qui a donné des maux de tête à toutes les défenses du Tournoi.
Une Conquête Renforcée
Si les lignes arrières italiennes ont brillé, elles ont pu s’appuyer sur une conquête solide. La mêlée, longtemps point noir, s’est considérablement renforcée autour du puissant pilier droit Simone Ferrari. En touche, le géant de 2m08 Federico Ruzza a rassuré.
Mais c’est surtout dans le jeu au sol que les progrès transalpins ont été les plus visibles. Le troisième ligne aile Giovanni Licata s’est affirmé comme un spécialiste des grattages et des ralentissements, permettant à ses coéquipiers de mieux se replacer défensivement.
Des Ambitions Logiques Pour 2025
Après avoir évité la cuillère de bois en 2024, les coéquipiers de Michele Lamaro visent clairement plus haut pour le Tournoi à venir. Quesada ne s’en cache pas : une victoire contre l’une des nations majeures est un objectif assumé.
De fait, le calendrier semble plus favorable aux Azzurri cette année. La réception de la France et le déplacement au Pays de Galles paraissent plus abordables sur le papier que les terribles déplacements à Dublin et à Twickenham de l’an dernier.
Il est temps de transformer nos progrès en victoires et de venir bousculer la hiérarchie. Nous en avons le potentiel et la volonté.
Michele Lamaro, capitaine de l’Italie
Des Réserves de Progression Importantes
Conscient d’avoir entre les mains un groupe jeune et prometteur, Gonzalo Quesada sait aussi que son équipe a encore une belle marge de progression, notamment sur la gestion des moments clés.
- Mieux conclure les temps forts.
- Être plus réaliste dans les zones de marque.
- Muscler son banc pour peser sur les fins de match.
Autant de secteurs sur lesquels le staff italien travaille dur pour transformer son équipe en véritable outsider capable de jouer les trouble-fêtes.
Le public italien, revenu en masse au stade Olympique de Rome, ne demande qu’à y croire. Cette jeune Nazionale talentueuse et enthousiaste lui redonne de l’espoir. Celui de revivre de folles émotions et, qui sait, de réaliser quelques exploits lors de ce Tournoi des 6 Nations 2025.
L’équipe d’Italie n’a sans doute jamais eu autant de certitudes et d’ambitions au moment d’attaquer cette compétition. Mais dans le Tournoi, l’écart est souvent infime entre rêves de grandeur et désillusion. Aux Azzurri de prouver qu’ils ont vraiment franchi un cap. Le Tournoi 2025 arrive au bon moment pour mesurer les progrès réalisés et la nouvelle dimension italienne.
Forza Italia ! Le Rugbystique Transalpin est en Plein Renouveau !
