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La Nasa Repousse le Retour des Astronautes sur la Lune à 2027

La Nasa a annoncé un nouveau report du retour des astronautes américains sur la Lune. La mission Artémis 3, initialement prévue pour 2024, est désormais repoussée à 2027. Découvrez les raisons de ce délai et les défis à relever pour concrétiser ce projet ambitieux...

La conquête de la Lune devra encore patienter. L’agence spatiale américaine a annoncé jeudi que le retour tant attendu de ses astronautes sur le satellite naturel de la Terre ne se ferait pas avant « mi-2027 ». Un nouveau report pour ce projet ambitieux baptisé Artémis, qui accumule les retards et les surcoûts.

Les raisons d’un énième report

Initialement prévu pour 2024, le retour des Américains sur la Lune a déjà été repoussé à plusieurs reprises. Selon Bill Nelson, l’administrateur de la Nasa, ce nouveau délai est principalement dû à des problèmes techniques rencontrés sur le vaisseau qui doit embarquer l’équipage.

La sécurité de nos astronautes vient toujours en premier dans nos prises de décision. C’est notre étoile polaire. Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts.

Bill Nelson, administrateur de la Nasa

Le développement du vaisseau Orion a en effet rencontré plusieurs écueils, notamment au niveau de son bouclier thermique qui s’est dégradé de manière inattendue lors de son premier vol d’essai fin 2022. Un problème que les ingénieurs de la Nasa pensent avoir identifié et corrigé.

Un calendrier modifié

Avec ce nouveau report, c’est tout le calendrier du programme Artémis qui se trouve décalé :

  • La mission Artémis 2, qui prévoit un vol habité autour de la Lune sans alunissage, est désormais prévue pour avril 2026 au lieu de septembre 2025.
  • La mission Artémis 3, celle du grand retour sur le sol lunaire, est repoussée à « mi-2027 » alors qu’elle était initialement programmée pour 2024.

Malgré ces délais, l’administrateur de la Nasa s’est voulu rassurant, affirmant que le retour des Américains sur la Lune aurait lieu « bien plus tôt que la perspective annoncée par le gouvernement chinois », qui vise un alunissage habité d’ici 2030.

Les défis techniques à surmonter

Outre les problèmes rencontrés sur le vaisseau Orion, la Nasa doit composer avec d’autres défis de taille pour mener à bien son projet lunaire. L’agence spatiale attend notamment que SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, dispose d’une version opérationnelle de sa fusée géante Starship, qui doit servir d’atterrisseur lunaire.

Par ailleurs, les combinaisons spatiales nouvelle génération, développées par l’entreprise Axiom pour les sorties extravéhiculaires sur la Lune, se font elles aussi attendre. Des équipements indispensables pour permettre aux astronautes d’évoluer en toute sécurité sur le sol lunaire.

Un projet ambitieux malgré les retards

Lancé en 2017, le programme Artémis vise à établir une présence humaine durable sur la Lune, avec la perspective de s’en servir comme tremplin pour des voyages vers Mars. Malgré les retards accumulés, la Nasa reste déterminée à concrétiser ce projet ambitieux.

Artémis n’est pas qu’un simple aller-retour sur la Lune. C’est un pas de géant vers l’exploration du système solaire et au-delà.

Un responsable de la Nasa

Le programme prévoit l’établissement d’une base permanente sur la Lune, baptisée Lunar Gateway, qui servira de point de transit pour les missions vers Mars. La Nasa espère également y développer l’utilisation des ressources in situ, comme l’eau présente sous forme de glace dans certains cratères, pour produire carburant et oxygène.

Un budget conséquent mais insuffisant ?

Pour mener à bien ses ambitions lunaires et martiennes, la Nasa peut compter sur un budget conséquent. Le Congrès américain a alloué 24,5 milliards de dollars à l’agence spatiale pour l’année fiscale 2023, dont une grande partie est dédiée au programme Artémis.

Cependant, selon certains experts, cette enveloppe pourrait s’avérer insuffisante face à l’ampleur de la tâche et aux nombreux défis technologiques à relever. La Nasa devra sans doute faire preuve d’ingéniosité et nouer des partenariats public-privé pour optimiser ses ressources.

Un enjeu stratégique face à la Chine

Au-delà de l’exploit scientifique et technologique, le retour sur la Lune revêt aussi une dimension géopolitique. Les États-Unis entendent bien réaffirmer leur leadership dans l’espace face aux ambitions grandissantes de la Chine.

Pékin a en effet annoncé vouloir envoyer des taïkonautes sur la Lune d’ici 2030 et y établir une base permanente dans les années suivantes. Une perspective qui inquiète Washington, soucieux de ne pas se laisser distancer dans cette nouvelle course à l’espace.

La Lune pourrait bien être le prochain terrain de compétition, voire de confrontation, entre les deux superpuissances.

Un analyste géopolitique

Dans ce contexte, les retards accumulés par le programme Artémis font tache et mettent la pression sur la Nasa. L’agence spatiale américaine doit absolument tenir son nouveau calendrier si elle veut rester dans la course face aux ambitions chinoises.

Les enjeux scientifiques du retour sur la Lune

Au-delà des considérations géopolitiques, le retour des humains sur la Lune ouvre des perspectives scientifiques passionnantes. Les astronautes d’Artémis auront pour mission de prélever de nouveaux échantillons lunaires et de mener des expériences inédites.

L’étude de notre satellite naturel pourrait nous en apprendre davantage sur la formation du système solaire, l’histoire de la Terre et même les origines de la vie. La Lune renferme en effet de précieux indices sur les conditions qui régnaient il y a plus de 4 milliards d’années.

La Lune est comme une capsule temporelle qui a conservé les traces des premiers instants du système solaire. Son exploration promet des découvertes passionnantes.

Un géologue planétaire

Les missions Artémis pourraient également ouvrir la voie à une utilisation des ressources lunaires, comme l’eau sous forme de glace présente dans certains cratères. Une perspective alléchante pour les futures missions de long séjour sur la Lune ou vers Mars.

Vers une nouvelle ère de l’exploration spatiale

Malgré les retards et les défis à surmonter, le programme Artémis marque le début d’une nouvelle ère fascinante pour l’exploration spatiale. Le retour des humains sur la Lune, prélude à de futurs voyages vers Mars, promet son lot de découvertes scientifiques et de prouesses technologiques.

Les années à venir s’annoncent palpitantes pour la conquête spatiale, avec une compétition accrue entre les grandes puissances et une implication croissante des acteurs privés. Nul doute que les missions Artémis, malgré les retards, resteront dans les annales comme un nouveau pas de géant pour l’humanité.

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