Il y a de quoi s’inquiéter sur les routes françaises. Malgré un rappel massif lancé par Stellantis concernant des airbags potentiellement défectueux, près d’un véhicule sur deux n’a toujours pas été réparé. Une situation alarmante qui expose des milliers d’automobilistes à un risque pour leur sécurité.
258 000 véhicules rappelés, plus de 120 000 en attente de réparation
Le géant automobile Stellantis, maison mère de Citroën et DS, a lancé un vaste rappel touchant pas moins de 258 000 voitures en France. En cause : des airbags fournis par l’équipementier japonais Takata, susceptibles de mal se déployer en cas d’accident. Un défaut aux conséquences potentiellement dramatiques.
Mais malgré l’urgence de la situation, le remplacement de ces airbags prend du retard. Selon nos informations, environ 136 000 véhicules ont été traités à ce jour, laissant plus de 120 000 voitures toujours équipées des modèles défectueux. Pire encore, 41 000 propriétaires contactés par les constructeurs ne se sont pas manifestés pour prendre rendez-vous.
Une réactivité en question côté constructeurs et automobilistes
Si le retard pris dans les réparations peut s’expliquer en partie par l’ampleur de la tâche, la réactivité des différents acteurs est pointée du doigt. Certains garages feraient face à une pénurie de pièces de remplacement, quand d’autres peinent à répondre à l’afflux de demandes dans des délais raisonnables.
Mais les automobilistes ont aussi leur part de responsabilité. Contactés par courrier, SMS ou email, certains tardent à prendre rendez-vous, sous-estimant peut-être la gravité de la situation. Pourtant, rouler avec un airbag défectueux, c’est s’exposer à un risque bien réel en cas de choc.
C’est un véritable problème de sécurité publique. Chaque jour perdu, ce sont des vies potentiellement en danger sur nos routes.
Un responsable sécurité routière qui a requis l’anonymat
Une pression accrue sur Stellantis et les équipementiers
Face à l’urgence, tous les regards se tournent vers Stellantis. Le groupe se retrouve sous pression pour accélérer le rythme des réparations et s’assurer que tous les propriétaires soient bien informés des risques. Un numéro vert et un site internet dédié ont été mis en place, mais visiblement sans suffire à endiguer le retard.
Plus largement, c’est la fiabilité des équipementiers automobiles qui est questionnée. Le scandale Takata, du nom du fournisseur japonais à l’origine des airbags défaillants, avait déjà éclaté en 2013, touchant de nombreux constructeurs dans le monde. Mais les procédures de contrôle n’ont visiblement pas permis d’éviter de nouvelles défaillances.
Réparations gratuites mais vigilance de mise
Si votre véhicule Citroën ou DS est concerné par ce rappel, pas de panique. La réparation est entièrement prise en charge par le constructeur, main d’oeuvre et pièces comprises. Il suffit de prendre rendez-vous dans le garage de la marque le plus proche.
Mais en attendant le remplacement effectif de votre airbag, la plus grande prudence est de mise. Adaptez votre conduite, en redoublant de vigilance et en modérant votre vitesse. Votre sécurité est en jeu, ne la mettez pas entre parenthèses !
Espérons que Stellantis et ses concessionnaires sauront rapidement corriger le tir, pour que les routes hexagonales ne se transforment pas en roulette russe géante. Un automobiliste averti en vaut deux, mais un airbag fiable reste la meilleure des assurances vie !