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La Ministre du Tourisme Renvoyée en Justice pour Faux Bilans

Daniela Santanche, ministre du Tourisme italienne, est renvoyée en justice pour fraude présumée dans son ancienne entreprise. Malgré les appels à démission, elle clame son innocence. Le procès révélera-t-il de nouveaux éléments ? Les partis d'opposition réclament...

Une tempête politique secoue actuellement le gouvernement italien avec la mise en examen de Daniela Santanche, ministre du Tourisme et membre influente du parti au pouvoir Fratelli d’Italia (FDI). Selon des sources judiciaires, Mme Santanche a été renvoyée vendredi devant les tribunaux pour des soupçons de falsification des bilans de Visibilia, son ancienne maison d’édition et agence de publicité dont elle était présidente et directrice générale.

Face à ces graves accusations, la ministre clame son innocence. Son avocat, Nicolo Pelanda, s’est dit « convaincu de pouvoir démontrer que Mme Santanche n’est pas impliquée dans les faits qui lui sont reprochés », tout en exprimant une certaine « amertume » face à ce renvoi en justice. Le procès doit débuter en mars prochain et s’annonce d’ores et déjà explosif pour le camp de Giorgia Meloni.

Une ministre dans la tourmente, l’opposition réclame sa tête

Dès l’annonce du renvoi en justice de Daniela Santanche, les partis d’opposition ont immédiatement exigé sa démission. Il faut dire que les casseroles s’accumulent pour la ministre du Tourisme, également visée par deux autres enquêtes retentissantes.

D’après le parquet de Milan, la société Visibilia aurait en effet profité abusivement de fonds publics dédiés au chômage technique pendant la crise du Covid, tout en maintenant ses employés en activité. La justice doit encore trancher d’ici fin juin si un procès doit avoir lieu dans ce dossier explosif.

Cerise sur le gâteau, Mme Santanche est aussi dans le collimateur de la justice pour la faillite suspecte de Ki Group-Bioera, une entreprise d’aliments bio qu’elle co-dirigeait. Des affaires qui entachent sérieusement la réputation de cette figure de proue du parti ultraconservateur FDI.

Meloni joue l’apaisement, mais pour combien de temps ?

Pour l’instant, Giorgia Meloni a botté en touche concernant l’avenir de sa ministre mise en cause. Interrogée le mois dernier sur un éventuel limogeage en cas de mise en examen, la Première ministre est restée évasive, refusant de répondre à cette hypothèse embarrassante.

Mais l’étau se resserre autour de Daniela Santanche et la pression de l’opposition ne faiblit pas. Si elle venait à démissionner, elle serait la deuxième ministre à quitter le navire après le départ fracassant du ministre de la Culture l’an dernier, emporté par un scandale sexuel. Un scénario cauchemardesque pour l’exécutif.

Le précédent Salvini, un espoir pour Santanche ?

Pourtant, tous les espoirs ne sont pas perdus pour la ministre du Tourisme. Elle peut en effet se raccrocher au précédent créé par son collègue Matteo Salvini, ministre des Transports. Lui aussi renvoyé en justice pour avoir bloqué des migrants en mer lorsqu’il officiait dans un gouvernement précédent, il a finalement obtenu la relaxe en décembre dernier.

Reste que comparaison n’est pas raison et les faits reprochés diffèrent grandement. Les enquêtes visant Daniela Santanche semblent accablantes et laissent peu de place au doute. Dans ce climat délétère, la ministre jouera son va-tout lors de son procès début 2025, une échéance cruciale qui pourrait faire vaciller le gouvernement Meloni.

En Bref

  • Daniela Santanche, ministre du Tourisme, renvoyée en justice pour falsification de bilan dans son ancienne société
  • L’opposition réclame sa démission immédiate
  • Deux autres enquêtes visent la ministre pour détournement de fonds publics et faillite suspecte
  • Giorgia Meloni reste évasive sur son avenir au gouvernement
  • Le précédent Matteo Salvini, relaxé dans une affaire similaire, redonne espoir à Santanche
  • Le procès prévu en mars 2025 s’annonce décisif pour l’exécutif italien

L’affaire Santanche risque de fragiliser durablement le gouvernement et ternir encore un peu plus l’image déjà écornée de l’extrême droite au pouvoir en Italie. La ministre, présumée innocente, aura fort à faire pour convaincre les juges de sa probité alors que les révélations s’accumulent. Un procès à haut risque qui pourrait redistribuer les cartes politiques de l’autre côté des Alpes.

D’après le parquet de Milan, la société Visibilia aurait en effet profité abusivement de fonds publics dédiés au chômage technique pendant la crise du Covid, tout en maintenant ses employés en activité. La justice doit encore trancher d’ici fin juin si un procès doit avoir lieu dans ce dossier explosif.

Cerise sur le gâteau, Mme Santanche est aussi dans le collimateur de la justice pour la faillite suspecte de Ki Group-Bioera, une entreprise d’aliments bio qu’elle co-dirigeait. Des affaires qui entachent sérieusement la réputation de cette figure de proue du parti ultraconservateur FDI.

Meloni joue l’apaisement, mais pour combien de temps ?

Pour l’instant, Giorgia Meloni a botté en touche concernant l’avenir de sa ministre mise en cause. Interrogée le mois dernier sur un éventuel limogeage en cas de mise en examen, la Première ministre est restée évasive, refusant de répondre à cette hypothèse embarrassante.

Mais l’étau se resserre autour de Daniela Santanche et la pression de l’opposition ne faiblit pas. Si elle venait à démissionner, elle serait la deuxième ministre à quitter le navire après le départ fracassant du ministre de la Culture l’an dernier, emporté par un scandale sexuel. Un scénario cauchemardesque pour l’exécutif.

Le précédent Salvini, un espoir pour Santanche ?

Pourtant, tous les espoirs ne sont pas perdus pour la ministre du Tourisme. Elle peut en effet se raccrocher au précédent créé par son collègue Matteo Salvini, ministre des Transports. Lui aussi renvoyé en justice pour avoir bloqué des migrants en mer lorsqu’il officiait dans un gouvernement précédent, il a finalement obtenu la relaxe en décembre dernier.

Reste que comparaison n’est pas raison et les faits reprochés diffèrent grandement. Les enquêtes visant Daniela Santanche semblent accablantes et laissent peu de place au doute. Dans ce climat délétère, la ministre jouera son va-tout lors de son procès début 2025, une échéance cruciale qui pourrait faire vaciller le gouvernement Meloni.

En Bref

  • Daniela Santanche, ministre du Tourisme, renvoyée en justice pour falsification de bilan dans son ancienne société
  • L’opposition réclame sa démission immédiate
  • Deux autres enquêtes visent la ministre pour détournement de fonds publics et faillite suspecte
  • Giorgia Meloni reste évasive sur son avenir au gouvernement
  • Le précédent Matteo Salvini, relaxé dans une affaire similaire, redonne espoir à Santanche
  • Le procès prévu en mars 2025 s’annonce décisif pour l’exécutif italien

L’affaire Santanche risque de fragiliser durablement le gouvernement et ternir encore un peu plus l’image déjà écornée de l’extrême droite au pouvoir en Italie. La ministre, présumée innocente, aura fort à faire pour convaincre les juges de sa probité alors que les révélations s’accumulent. Un procès à haut risque qui pourrait redistribuer les cartes politiques de l’autre côté des Alpes.

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