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La méthode Lancaster au Racing 92 : entre échecs et questionnements

La méthode Lancaster au Racing 92 fait débat. Le club traverse une passe difficile sportivement malgré des moyens conséquents. Entre erreurs de recrutement, jeu poussif et défaites frustrantes, l'heure des questionnements a sonné dans les Hauts-de-Seine. Le technicien anglais parviendra-t-il à redresser la barre ? Éléments de réponse.

Depuis l’arrivée de Stuart Lancaster à la tête du Racing 92 en 2022, le club francilien traverse une période délicate. Malgré des moyens financiers conséquents et un effectif de qualité sur le papier, les résultats peinent à suivre. Entre choix de recrutement discutables, jeu en berne et éliminations prématurées, la méthode Lancaster suscite des interrogations grandissantes. Décryptage d’une situation complexe.

Un recrutement ambitieux mais pas toujours judicieux

Pour permettre à Stuart Lancaster de mettre en place sa vision du jeu, le Racing 92 n’a pas lésiné sur les moyens lors des derniers mercatos. Le club a notamment misé sur l’arrivée de plusieurs internationaux anglais comme Farrell, Lancaster Jr ou James. Mais pour l’heure, ces renforts peinent à s’acclimater au Top 14 et n’apportent pas la plus-value attendue.

On voulait amener une nouvelle façon de travailler, pour mettre un coup de fouet et une vision différente.

– Laurent Travers, Directeur du Rugby du Racing 92

Dans le même temps, le départ de nombreux cadres historiques comme Imhoff, Lauret ou Gomes Sa a laissé un vide en termes de leadership et d’expérience du très haut niveau. Le turnover important dans l’effectif n’a pas aidé à créer une alchimie collective solide.

Un jeu stéréotypé et sans inspiration

Sur le terrain, le constat est sans appel. Après des débuts prometteurs post Coupe du Monde 2023, le Racing est vite retombé dans ses travers. Un jeu stéréotypé, sans grande créativité, et une inconstance chronique dans les performances. Loin du rugby flamboyant promis par Lancaster à son arrivée.

Je ne pense absolument pas qu’on ait perdu le fil du jeu qu’on voulait mettre en place en début de saison dernière.

– Nolann Le Garrec, demi de mêlée du Racing 92

Symbole de ces difficultés, la lourde défaite concédée à Chaban-Delmas face à l’UBB (52-34) lors de la dernière journée. Un naufrage collectif qui en dit long sur le mal-être actuel des Ciel et Blanc.

L’heure des remises en question

Englué dans le ventre mou du classement avec une seule victoire en quatre journées, le Racing 92 est déjà sous pression. Et les prochaines échéances s’annoncent déjà cruciales pour la suite de la saison.

Face à ce constat d’échec, les langues commencent à se délier en interne. Si le discours officiel prône la patience et la confiance, certains cadres n’hésitent plus à pointer du doigt les carences collectives. Les choix forts de Lancaster, arrivé avec un projet de jeu ambitieux, sont aussi questionnés.

À court terme, un sursaut d’orgueil est impératif dès le prochain déplacement chez le promu Vannes. Sous peine de voir la crise de confiance s’installer durablement et les doutes s’immiscer encore plus dans les têtes. L’avenir de Stuart Lancaster et de sa méthode en dépendent largement. Le technicien anglais a les cartes en main pour réussir son pari. Encore faut-il parvenir à les abattre correctement. Le plus dur reste à faire.

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