Dans un contexte de hausse alarmante de la criminalité, un élu local a décidé de prendre le taureau par les cornes. Depuis son élection en 2020 à la tête d’une ville des Côtes-d’Armor, ce maire divers gauche met en œuvre une politique volontariste pour endiguer la déferlante de violences. Une approche qui bouscule les codes mais s’avère payante sur le terrain.
Le déclic : une prise d’otages traumatisante
Tout a basculé un matin de septembre 2022. Alors qu’il prenait un café dans un bistrot du centre-ville, l’édile a été pris en otage par un individu armé et menaçant. Une expérience traumatisante qui lui a fait prendre conscience de l’urgence d’agir face à l’insécurité galopante.
Il était extrêmement violent, brutal. Il a annoncé qu’il allait y avoir deux morts : lui et moi.
Témoignage du maire pris en otage
Miraculeusement indemne après l’intervention des forces de l’ordre, l’élu a décidé de passer à l’offensive. Dans une ville où les atteintes aux personnes ont bondi de 30% en deux ans selon des sources policières, il était temps d’agir.
Des mesures concrètes et progressistes
Fidèle à ses valeurs de gauche, le maire a écarté d’emblée les solutions purement sécuritaires et répressives. Il a opté pour une approche globale mêlant :
- Prévention par l’éducation et l’insertion professionnelle des jeunes
- Présence accrue de médiateurs et d’éducateurs sur le terrain
- Développement de la vie associative et culturelle dans les quartiers
- Rénovation urbaine pour désenclaver certaines zones
En parallèle, la ville a considérablement renforcé ses effectifs de police municipale, passés de 12 à 27 agents en trois ans. Des caméras de vidéosurveillance ont également été déployées aux points névralgiques.
Déjà des résultats encourageants
Si les problèmes ne se règlent pas d’un coup de baguette magique, cette politique volontariste commence à porter ses fruits. D’après des sources proches du dossier, les chiffres de la délinquance seraient orientés à la baisse depuis le début d’année.
La population semble apprécier les efforts de la municipalité, comme en témoigne la hausse de la satisfaction dans les enquêtes d’opinion. Malgré les critiques de l’opposition dénonçant un manque de fermeté, le maire assume ses choix progressistes :
Nous devons agir sur les causes profondes de l’insécurité, sans tomber dans des mesures gadgets ou de la surenchère sécuritaire. Seule une action dans la durée et sur tous les fronts nous permettra d’inverser la tendance.
Le maire
Un modèle qui fait des émules
L’approche de cet élu atypique suscite un vif intérêt chez ses pairs. Plusieurs maires de communes confrontées à une forte hausse de la criminalité sont venus s’inspirer de son exemple. Des visites d’études sont régulièrement organisées.
Au niveau national aussi, cette expérience locale est scrutée de près. Elle pourrait faire école dans un contexte où l’insécurité s’installe comme une préoccupation majeure des Français. Bien au-delà des clivages partisans, les responsables politiques sont en quête de solutions innovantes et pragmatiques pour enrayer ce fléau.
Une chose est sûre : face à la brutalisation de la société, rester les bras croisés n’est plus une option. Cet élu de gauche, au cœur de l’action, l’a bien compris. Sans renier ses valeurs, il a su s’adapter à une réalité de terrain de plus en plus violente. Une prise de conscience salutaire dont pourraient s’inspirer bien d’autres décideurs publics, à l’heure où la colère et le désarroi gagnent de nombreux territoires.