Alors que la France s’apprête à retourner aux urnes les 30 juin et 7 juillet pour des législatives anticipées, la ville de Nice se retrouve confrontée à un épineux dilemme. Faute de volontaires pour tenir ses 256 bureaux de vote, la mairie envisage de rémunérer ses assesseurs, une pratique pourtant proscrite par le code électoral. Coup de projecteur sur les coulisses de cette décision controversée.
Nice face à une pénurie d’assesseurs
Trouver plus d’un millier de personnes pour assurer le bon déroulé des scrutins de 7h à 23h n’est pas une mince affaire. C’est pourtant le défi auquel la cinquième ville de France est confrontée, comme bien d’autres communes. Une situation d’autant plus délicate dans le contexte de ces législatives convoquées dans des délais très courts.
En temps normal, ce sont les candidats et les partis politiques qui proposent des assesseurs, dans un souci d’équilibre et de pluralité. Mais cette année, seules 104 personnes ont été désignées par ce biais. La mairie se retrouve donc dans l’obligation de combler les postes vacants, une tâche ardue.
Un appel aux volontaires qui sonne creux
Sur son site internet, la ville de Nice a bien tenté de recruter en proposant une enveloppe de 190 euros brut par tour pour être assesseur. Une somme rondelette pour motiver les troupes, alors que ce poste devrait en principe être bénévole. Mais l’appel est resté lettre morte.
Le constat est sans appel : les Niçois ne se bousculent pas pour veiller au grain le jour des élections. Un manque d’engagement citoyen qui pose question et oblige la municipalité à sortir le carnet de chèques pour sauver les meubles démocratiques.
Le casse-tête de Christian Estrosi
Pour le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, pas question de laisser des bureaux à l’abandon le jour J. Quitte à bousculer les codes établis et payer de sa poche les assesseurs récalcitrants. Une pratique certes illégale, mais rendue « strictement nécessaire » par les circonstances exceptionnelles selon l’Hôtel de Ville.
Les communes ne sauraient être mises en cause pour la totale inadaptation de cette disposition.
– Mairie de Nice
Un choix qui ne fait pas l’unanimité et expose la ville à d’éventuels recours pour non-respect du code électoral. Mais pour l’exécutif niçois, l’essentiel est ailleurs : assurer coûte que coûte la bonne tenue du scrutin. Quitte à mettre la main au portefeuille.
Les autres communes tentées de suivre
Nice n’est pas un cas isolé. De nombreuses grandes villes peinent à mobiliser des assesseurs et seraient tentées de les rémunérer, glisse-t-on à la mairie en citant des exemples à Rennes ou Besançon. Un aveu en creux sur les limites du système actuel.
Face à cette situation, l’Association des Maires de France tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, elle fait part de la « réelle inquiétude » des élus locaux sur leur capacité à organiser le scrutin et décrit « une charge importante » sous-estimée par l’exécutif. Un coup de semonce sans détour.
Des législatives à hauts risques démocratiques
Au-delà du cas niçois, c’est toute l’organisation de ces élections législatives anticipées qui semble vaciller. Entre des candidats désarçonnés par le calendrier, des électeurs démobilisés à l’orée des vacances et des assesseurs aux abonnés absents, tous les ingrédients sont réunis pour des scrutins à hauts risques.
Une situation périlleuse pour la vitalité de notre démocratie locale. Car sans assesseurs dans les bureaux de vote, c’est la légitimité même de l’élection qui est en jeu. Un scrutin ne peut souffrir d’aucun doute sur sa régularité et sa sincérité.
En mettant la main à la poche pour recruter en urgence, Nice pose un acte fort. Celui d’une ville prête à tout pour sauver ses élections, quitte à s’asseoir provisoirement sur les règles. Un choix qui ne sera pas sans conséquences.
Pour le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, pas question de laisser des bureaux à l’abandon le jour J. Quitte à bousculer les codes établis et payer de sa poche les assesseurs récalcitrants. Une pratique certes illégale, mais rendue « strictement nécessaire » par les circonstances exceptionnelles selon l’Hôtel de Ville.
Les communes ne sauraient être mises en cause pour la totale inadaptation de cette disposition.
– Mairie de Nice
Un choix qui ne fait pas l’unanimité et expose la ville à d’éventuels recours pour non-respect du code électoral. Mais pour l’exécutif niçois, l’essentiel est ailleurs : assurer coûte que coûte la bonne tenue du scrutin. Quitte à mettre la main au portefeuille.
Les autres communes tentées de suivre
Nice n’est pas un cas isolé. De nombreuses grandes villes peinent à mobiliser des assesseurs et seraient tentées de les rémunérer, glisse-t-on à la mairie en citant des exemples à Rennes ou Besançon. Un aveu en creux sur les limites du système actuel.
Face à cette situation, l’Association des Maires de France tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, elle fait part de la « réelle inquiétude » des élus locaux sur leur capacité à organiser le scrutin et décrit « une charge importante » sous-estimée par l’exécutif. Un coup de semonce sans détour.
Des législatives à hauts risques démocratiques
Au-delà du cas niçois, c’est toute l’organisation de ces élections législatives anticipées qui semble vaciller. Entre des candidats désarçonnés par le calendrier, des électeurs démobilisés à l’orée des vacances et des assesseurs aux abonnés absents, tous les ingrédients sont réunis pour des scrutins à hauts risques.
Une situation périlleuse pour la vitalité de notre démocratie locale. Car sans assesseurs dans les bureaux de vote, c’est la légitimité même de l’élection qui est en jeu. Un scrutin ne peut souffrir d’aucun doute sur sa régularité et sa sincérité.
En mettant la main à la poche pour recruter en urgence, Nice pose un acte fort. Celui d’une ville prête à tout pour sauver ses élections, quitte à s’asseoir provisoirement sur les règles. Un choix qui ne sera pas sans conséquences.