Vous n’imaginez pas le buzz que le projet de loi sur la fin de vie génère actuellement à l’Assemblée nationale ! Les députés ont entamé un véritable marathon législatif pour examiner les quelque 3000 amendements déposés sur ce texte brûlant. Ça promet des débats animés et des prises de position tranchées dans l’hémicycle !
Un texte qui divise, des députés sous pression
Le sujet de la fin de vie est loin de faire consensus, même au sein des différents groupes politiques. Chacun y va de sa vision, entre partisans d’un accès élargi à l’aide active à mourir et défenseurs d’un renforcement des soins palliatifs. Les lignes de fracture traversent tous les bords.
Aujourd’hui j’ai la certitude que je ne voterai pas ce projet de loi sur la fin de vie.
André Chassaigne, président du groupe communiste à l’Assemblée
La bataille s’annonce féroce et les députés sont sous pression. Avec un sujet aussi sensible et personnel, difficile pour eux de voter en leur âme et conscience sans froisser une partie de leurs électeurs. Un vrai cas de conscience.
Révolution ou régression ? Les avis divergent
Pour les uns, autoriser sous conditions le suicide assisté et l’euthanasie représenterait une avancée majeure pour la liberté de choisir sa fin de vie. Un progrès sociétal attendu par de nombreux Français.
L’aide à mourir doit être un choix, juste un choix, rien qu’un choix, un choix sans contrainte. Pour qu’un choix le soit, il faut qu’il y ait une alternative. Le droit aux soins palliatifs est ainsi le frère siamois de l’aide à mourir.
Sandrine Rousseau, députée écologiste
Mais d’autres y voient un bouleversement dangereux de l’éthique médicale et une porte ouverte à des dérives. Certains craignent que l’aide à mourir ne devienne un palliatif au manque criant d’accès aux soins de fin de vie.
Le gouvernement en équilibriste
Pour l’exécutif, l’enjeu est de taille. Il s’agit de faire passer une réforme sociétale majeure sans cranter davantage une opinion publique déjà éprouvée par la réforme des retraites. Un numéro d’équilibriste périlleux.
La ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, tente de rassurer en défendant “l’équilibre” du projet de loi. Pour elle, il n’est pas question d’ouvrir une voie détournée à l’euthanasie pour pallier aux carences dans l’accès aux soins palliatifs.
Il n’est pas question pour nous que qui que ce soit ne demande l’aide à mourir par défaut d’accès aux soins palliatifs.
Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé
Alors, ce projet de loi est-il une avancée progressiste ou une dérive éthique inquiétante ? Une aide à mourir encadrée ou une euthanasie qui ne dit pas son nom ? Une réponse adaptée à une demande sociétale ou un renoncement à soigner correctement tous les patients en fin de vie ?
Les deux semaines de débats intenses qui s’annoncent à l’Assemblée devraient permettre aux députés de trancher. Ou pas… Le buzz, lui, ne fait que commencer ! Affaire à suivre, ça va remuer.