Un sourire énigmatique, un regard pénétrant, mais aussi… un paysage mystérieux. Derrière le portrait de Mona Lisa se cache un décor qui intrigue les passionnés d’art depuis des siècles. Si de nombreuses hypothèses ont été avancées quant à sa localisation, aucune n’avait jusqu’ici fait l’unanimité. C’était sans compter sur les récentes révélations d’Ann Pizzorusso, géologue et historienne de l’art, qui affirme avoir percé le secret de ce panorama énigmatique.
Léonard de Vinci, un géologue avant l’heure ?
Pour parvenir à cette découverte, Ann Pizzorusso a minutieusement analysé les caractéristiques géologiques du paysage représenté dans le tableau. Selon elle, les formations rocheuses, le lac et le pont en arc correspondent parfaitement à la région de Lecco, en Lombardie. Un lieu que Léonard de Vinci connaissait bien pour y avoir séjourné à plusieurs reprises, comme en témoignent ses carnets de notes.
Leonardo n’était pas seulement un grand artiste, mais aussi un grand scientifique. Chaque roche qui apparaît dans ses peintures est une copie fidèle de ce qu’il a vu dans la nature.
– Ann Pizzorusso
Si cette théorie venait à se confirmer, elle remettrait en question des décennies de recherches sur le sujet. Mais surtout, elle mettrait en lumière l’incroyable sens de l’observation et la rigueur scientifique du maître de la Renaissance.
Une méthode qui fait ses preuves
Ce n’est pas la première fois qu’Ann Pizzorusso s’attaque aux mystères des œuvres de Léonard de Vinci en s’appuyant sur ses connaissances géologiques. Il y a quelques années, elle avait déjà fait parler d’elle en remettant en question l’authenticité de la version londonienne de La Vierge aux rochers, conservée à la National Gallery.
Pour étayer sa démonstration, la géologue avait alors étudié en détail la flore représentée au premier plan du tableau. Contrairement à la version du Louvre, dont les plantes étaient parfaitement identifiables et cohérentes avec l’environnement dépeint, celles de la toile anglaise semblaient pour la plupart imaginaires ou impossibles à trouver dans une grotte. Des incohérences botaniques qui ne pouvaient être le fait du grand Léonard, observateur méticuleux de la nature.
Vers une réévaluation des chefs-d’œuvre de la Renaissance ?
Si les travaux d’Ann Pizzorusso font encore débat dans la communauté scientifique, ils ont le mérite d’ouvrir de nouvelles perspectives dans l’étude des œuvres d’art. En croisant les regards de différentes disciplines, il devient possible de lever le voile sur des énigmes vieilles de plusieurs siècles et de mieux comprendre le processus créatif des grands maîtres.
Une chose est sûre : le paysage mystérieux de La Joconde n’a pas fini de faire couler de l’encre. Et si le sourire de Mona Lisa semble garder encore bien des secrets, Ann Pizzorusso pourrait bien être en passe d’en percer quelques-uns…