La bande de Gaza est une fois de plus plongée dans le chaos et la violence alors que le conflit entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas fait rage depuis plus d’un an maintenant. Cette guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d’une ampleur inédite du Hamas en territoire israélien, s’est depuis propagée au Liban voisin où le Hezbollah a ouvert un “front de soutien” au Hamas.
Des dizaines de morts dans des frappes israéliennes à Gaza
Malgré les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu, les bombardements meurtriers se poursuivent dans le nord de la bande de Gaza. Selon des sources proches de la Défense civile de Gaza, au moins 22 personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans une frappe ayant visé un quartier résidentiel de Gaza-ville. Une autre frappe survenue aux alentours de minuit dans la zone de Beit Lahia et Jabalia aurait également fait des dizaines de morts supplémentaires.
Un lourd bilan humain
En plus d’un an de guerre, le bilan est effroyable des deux côtés. Côté palestinien, au moins 43 985 personnes auraient perdu la vie dans les bombardements israéliens et l’offensive terrestre qui a suivi, en majorité des civils selon le Hamas. En Israël, l’attaque initiale du 7 octobre 2023 avait fait 1206 morts et 251 otages, dont 97 seraient encore retenus à Gaza à ce jour.
Le Liban entraîné dans le conflit
Depuis le 23 septembre, le sud du Liban est lui aussi en proie à une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. L’armée israélienne mène des incursions au Liban pour tenter d’éloigner le Hezbollah de la frontière et permettre le retour des 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du mouvement chiite. Des dizaines de milliers de Libanais ont également dû fuir leurs foyers.
Vers une trêve au Liban ?
Face à l’enlisement du conflit, les États-Unis tentent d’obtenir une trêve entre Israël et le Hezbollah libanais. L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est attendu ce jeudi en Israël pour des discussions avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, après une étape à Beyrouth. Washington a présenté un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et un déploiement de l’armée libanaise dans le sud. Mais le Hezbollah prévient qu’il n’acceptera pas les conditions d’Israël et exige “l’arrêt total de l’agression” au Liban. Côté israélien, Netanyahu a averti que des opérations militaires se poursuivront même en cas de trêve.
Notre nation souffre d’une guerre destructrice et barbare menée par l’ennemi israélien.
Général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée libanaise
Une situation humanitaire critique à Gaza
Pendant ce temps, la population de la bande de Gaza, déjà confrontée à un blocus israélien depuis plus de 15 ans, vit un véritable enfer. Les bombardements incessants, les coupures d’électricité et d’eau, le manque de nourriture et de médicaments… La guerre a provoqué une situation humanitaire désastreuse dans ce petit territoire surpeuplé, dénonce l’ONU. Malgré les appels internationaux à la fin des hostilités, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi à appeler à un cessez-le-feu immédiat en raison de l’opposition des États-Unis, allié d’Israël.
Quel avenir pour les Palestiniens de Gaza ?
Au cœur de ce conflit sanglant et apparemment sans fin, c’est l’avenir même du peuple palestinien de Gaza qui est en jeu. Pris en étau entre les frappes israéliennes, le blocus, la mainmise du Hamas et l’indifférence de la communauté internationale, les deux millions d’habitants de la bande de Gaza semblent plus que jamais otages d’une situation inextricable. Alors que les grandes puissances se concentrent sur l’obtention d’une trêve au Liban, le sort des Gazaouis semble passer au second plan. Pourtant, sans perspective politique et avec une jeunesse grandissant dans la violence, la misère et le désespoir, c’est la paix dans toute la région qui risque de rester hors d’atteinte pendant longtemps.