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La Géorgie Plonge dans une Crise Post-Électorale Tendue

La Géorgie s'enfonce dans une crise post-électorale majeure. Des manifestants pro-UE dénoncent la dérive autoritaire du gouvernement qui suspend les efforts d'intégration à l'Union européenne. La police disperse violemment les rassemblements. Le pays au bord de l'embrasement...

La Géorgie traverse une période de turbulences politiques sans précédent. Depuis plusieurs jours, la capitale Tbilissi est le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants pro-européens. Ces derniers dénoncent la dérive autoritaire du gouvernement, accusé de vouloir se rapprocher de la Russie en suspendant les efforts d’intégration du pays à l’Union européenne.

Un pays au bord de l’embrasement

Tout a commencé au lendemain des élections législatives, dont les résultats sont contestés par l’opposition. Cette dernière accuse le pouvoir en place de fraudes massives et réclame l’organisation d’un nouveau scrutin. Face au refus catégorique des autorités, la colère populaire n’a cessé de monter.

Les manifestations pacifiques se sont rapidement transformées en confrontations musclées avec la police anti-émeute, qui n’hésite pas à faire usage de la force pour disperser les foules. Gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques… tous les moyens sont bons pour mater la contestation selon les militants pro-démocratie.

C’est une véritable chasse à l’homme qui est menée contre tous ceux qui osent défier le régime autoritaire de plus en plus brutal.

Un manifestant témoin des violences policières

L’éloignement de l’Europe, étincelle de la révolte

Mais au-delà des irrégularités électorales, c’est surtout la décision du gouvernement de suspendre le processus de rapprochement avec l’Union européenne qui a mis le feu aux poudres. Beaucoup voient dans ce revirement un dangereux pas en arrière, un retour vers l’orbite russe dont le pays a eu tant de mal à s’extraire après des décennies de domination soviétique.

D’après une source proche du dossier, certains hauts responsables à Tbilissi auraient subi d’intenses pressions de Moscou pour freiner les ambitions euro-atlantiques de la Géorgie. Un chantage qui n’est pas sans rappeler la guerre éclair de 2008, lorsque les troupes russes avaient envahi une partie du territoire géorgien.

L’Union européenne s’inquiète, Moscou se frotte les mains

Face à cette situation explosive, la communauté internationale retient son souffle. L’Union européenne a appelé au calme et au dialogue, tout en condamnant fermement la répression brutale des manifestations pacifiques. Plusieurs capitales occidentales craignent que cette crise ne dégénère en un conflit ouvert qui déstabiliserait toute la région du Caucase.

À l’inverse, le Kremlin observe avec une satisfaction non dissimulée les déboires de son ancien vassal. Affaiblir les aspirations pro-européennes de Tbilissi permet à Vladimir Poutine de réaffirmer son emprise sur ce qu’il considère comme la sphère d’influence naturelle de la Russie. Une manière aussi de lancer un avertissement à d’autres ex-républiques soviétiques tentées de regarder vers l’Ouest.

En attendant, la Géorgie s’enfonce chaque jour un peu plus dans une spirale inquiétante dont on ne voit pas l’issue. Entre un pouvoir qui se crispe sur ses positions et une rue qui refuse de plier, le fossé ne cesse de se creuser. Seul un sursaut de sagesse et de compromis pourrait éviter au pays de sombrer dans le chaos. Mais le temps presse, et les espoirs d’apaisement semblent bien minces.

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