La situation en Géorgie inquiète la communauté internationale. Vendredi, près de 40 États membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont officiellement exprimé leur « profonde préoccupation » face aux récents événements dans le pays. Dans une lettre adressée aux autorités géorgiennes, ils dénoncent fermement la répression des manifestations antigouvernementales et les graves atteintes aux droits humains.
Un pays secoué par une crise politique majeure
Depuis trois semaines, la Géorgie est le théâtre d’importantes manifestations déclenchées par la suspension des pourparlers sur l’adhésion du pays à l’Union européenne. Des dizaines de milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère contre le gouvernement. Malheureusement, le mouvement de contestation a été marqué par de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Au total, plus de 400 personnes ont été interpellées.
L’OSCE pointe du doigt les dérives autoritaires
Les pays signataires de la lettre à l’OSCE, dont font partie la Suisse, l’Ukraine et la plupart des membres de l’UE et de l’OTAN, tirent la sonnette d’alarme. Ils évoquent des « violences injustifiées » contre l’opposition, les médias et les manifestants. Parmi les personnes arrêtées, 80% auraient subi des « détentions arbitraires », un « ciblage politique » et même des « mauvais traitements pouvant constituer de la torture ».
Pour obtenir des réponses face à ces accusations très graves, les États requirent des autorités géorgiennes qu’elles fournissent des informations détaillées sous 10 jours, en s’appuyant sur un mécanisme spécifique de l’OSCE. Cette démarche forte vise à faire toute la lumière sur les dérives signalées et à pousser le gouvernement à respecter ses engagements en matière de droits humains.
La communauté internationale s’inquiète pour l’avenir du pays
Au-delà de l’OSCE, les États-Unis et les pays européens ont publiquement dénoncé la répression orchestrée par les autorités géorgiennes. Plusieurs ONG ont documenté de multiples cas de violences policières qui suscitent une vive émotion.
Alors que le pays traverse une crise politique majeure, l’inquiétude grandit quant à l’investiture très controversée d’un nouveau président loyal au pouvoir actuel, prévue le 29 décembre prochain. Beaucoup craignent que cette échéance n’aggrave encore davantage les tensions.
Cette situation extrêmement préoccupante montre que la Géorgie s’éloigne dangereusement du chemin de la démocratie et de l’État de droit. Il est urgent que le gouvernement entende les appels de la communauté internationale et de sa propre population.
Une source diplomatique à l’OSCE
La balle est désormais dans le camp des autorités géorgiennes. Elles doivent saisir l’occasion du dialogue initié par les pays membres de l’OSCE pour répondre aux graves accusations portées contre elles. L’avenir démocratique et européen de la Géorgie est en jeu. La communauté internationale restera extrêmement vigilante sur la conduite du gouvernement dans les prochaines semaines, qui seront décisives.