Pour sa toute première participation à une grande compétition internationale, la Géorgie ne se contente pas de faire de la figuration. Les Croisés ont d’ores et déjà réussi un exploit retentissant en se qualifiant pour les huitièmes de finale de l’Euro 2024, après avoir terminé parmi les quatre meilleurs troisièmes. Un parcours absolument inattendu pour cette nation du Caucase qui rêvait simplement de faire bonne figure pour ses grands débuts. Mais les Géorgiens sont allés bien au-delà en réussissant même à faire tomber le Portugal de Cristiano Ronaldo lors de leur dernier match de poule (2-0).
L’arrivée de Willy Sagnol, le déclic
Si la Géorgie en est là aujourd’hui, elle le doit en grande partie à Willy Sagnol. Lorsque l’ancien latéral droit de l’équipe de France et du Bayern Munich a pris les rênes de la sélection en février 2021, il a voulu insuffler sa philosophie de jeu basée sur la possession. Mais les débuts ont été très laborieux avec 5 défaites en 6 matches lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Sagnol a alors remis en question son approche pour miser sur un bloc compact en 3-4-3, de l’intensité et des transitions rapides vers l’avant.
Un changement payant puisque la Géorgie a fini les qualifications sur deux succès face au Kosovo et à la Suède, avant d’obtenir son billet pour l’Euro en barrages contre le Luxembourg puis la Grèce. Le déclic pour ces Croisés nouvelle génération.
Kvaratskhelia-Mikautadze, duo gagnant
Aux commandes de cette équipe séduisante, on retrouve Khvicha Kvaratskhelia et Georges Mikautadze. Les deux attaquants géorgiens font des étincelles dans cet Euro, parfaitement servis par le système et le style de jeu mis en place. Le Napolitain, dont l’avenir est incertain, excelle sur les contre-attaques avec sa vitesse et ses dribbles dévastateurs. De son côté, l’avant-centre messin brille par sa technique et ses appels incessants.
Meilleur buteur de la compétition avec 3 réalisations, dont 2 penalties, Mikautadze est entré dans l’histoire en marquant lors des 3 matches de poules, un exploit réalisé seulement par 8 autres joueurs avant lui comme Michel Platini ou Cristiano Ronaldo. Pas mal pour un joueur qui évolue en Ligue 2 ! Nul doute que ses performances ont tapé dans l’œil de bien des écuries.
Mamardashvili, le mur géorgien
Si la Géorgie peut compter sur des attaquants de feu, elle possède aussi un dernier rempart de grande classe en la personne de Giorgi Mamardashvili. Le gardien de Valence a littéralement porté son équipe contre la République Tchèque avec pas moins de 11 arrêts dont plusieurs parades décisives. Il a remis ça face au Portugal avec 5 nouveaux sauvetages, dont un ultime face à Semedo dans le temps additionnel. Assurément l’un des tous meilleurs portiers de ce début d’Euro.
Faire tomber l’ogre espagnol, le prochain défi
Avec autant d’atouts dans son jeu, la Géorgie peut légitimement espérer poursuivre son parcours de rêve. Même si la marche sera très haute en huitièmes de finale face à l’Espagne, l’une des grandes favorites de la compétition. Mais Kvaratskhelia et ses partenaires y croient dur comme fer :
Tout est possible. Et même si vous avez 1% de chance, il faut l’utiliser. Nous allons essayer d’écrire une page de plus dans notre histoire.
Khvicha Kvaratskhelia
L’occasion de prouver que la qualification en huitièmes n’était pas un hasard mais bien le résultat du travail et du talent de cette équipe de Géorgie attachante. Rendez-vous dimanche soir pour voir si la belle histoire peut continuer pour ces Croisés qui ne cessent de repousser leurs limites.
